Si La Grande Java marque les débuts des Charlots au cinéma, on ne peut pas dire qu’il s’agisse là de leur aventure la plus réussie : tout est expédié, pris d’un empressement dommageable qui empêche la mise en place des personnages et de leurs enjeux. De plus, l’affrontement de deux générations comiques, soit Francis Blanche contre lesdits Charlots, tend à devenir un concours de grimaces peu drôles et ne disposant d’aucune progression dans la durée. Soit une succession de petits sketchs laborieusement réalisés et interprétés avec approximation par des apprentis acteurs. Il fallait certainement en passer par là pour atteindre l’alchimie burlesque du Grand bazar (1973) ou des Bidasses s’en vont en guerre (1974), tous deux signés par Claude Zidi ici crédité à la photographie – et qui rédige également le scénario sous un nom d’emprunt –, et disposant d’un esprit parodique et critique véritable.