Dystopiorama

Oeuvre grandement plébiscitée et surtout jouissant d'une très honorable moyenne SensCritique, je ne pouvais passer à côté.
Alors oui, "film expérimental" pouvait être une locution un peu effrayante, mais ce n'est pas le premier film défini comme tel que j'ai pu voir.
Et puis les courts-métrages, autant dire que ça me connaît! Allez c'est parti....
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Fin du film.
Enfin "film" si je puis dire ainsi. Il s'est joué sous mes yeux un espèce de roman-photo, qui tombait parfois dans le simple album-photo, sur lequel on aurait calé une voix off et une musique.
La voix off raconte une histoire, un récit d'anticipation dystopique qu'on aurait pu contenter de coucher sur un papier. Mais sans la création d'un court-métrage, il n'aurait pas connu un si grand public et n'aurait peut-être jamais su ce que signifie le mot "succès".

Chris Marker a fait le choix de ne pas réaliser un film commun mais plutôt une série de photos qui seraient la représentation physique et concrète de l'histoire qu'on entend. Il prend une volée de clichés, tous aussi esthétiques et sombres les uns que les autres, apportant une note grave qui nous plonge dans l'univers apocalyptique de cette troisième Guerre Mondiale racontée.
Le truc, c'est que même en rajoutant une bande-son, aussi prenante soit-elle, on n'oublie pas qu'un ne voit que des photos, et cela tient du diaporama d'exposé plus que d'un chef-d'oeuvre cinématographique. D'accord, ça sent le génie et l'unique, mais ça sent l'ennui et la facilité aussi. Une oeuvre aux teintes psychédéliques qui ne m'a pas transpercé comme elle aurait du le faire.
Mais je suis content d'avoir vu ce film "culte" tout de même, mon but ultime n'étant pas de tailler les classiques.