Pierre qui roule n'amasse pas mousse

Troisième film de la saga Zatoichi que je regarde et c'est pour l'instant mon préféré.

Je fus surpris et déçu de découvrir que celui-ci était en couleurs. Je savais que ça devait arriver tôt ou tard, mais j'espérais que ce soit le plus tard possible parce que ce noir et blanc me plaisait bien. Ceci étant dit, je ne peux que féliciter le chef op' pour son travail : le film comporte une atmosphère très prenante grâce à une bonne utilisation de la couleur (un ton délavé). De plus, cela n'empêche pas d'amener un beau jeu de lumière avec ce clair-obscur très efficace. Les cadrages aussi sont plutôt bien construits (cette séquence de la démonstration est magnifique).

Le scénario m'a bien plus passionné car j'ai trouvé les personnages secondaires bien plus creusés que dans les deux films précédents. D'ailleurs, ce qu'il y a de remarquable dans ce film, c'est que ce sont vraiment les personnages et leurs motivations qui font avancer l'intrigue ; leurs objectifs évoluent de telle sorte que des amis peuvent devenir des ennemis et vice-versa. J'ai trouvé les différents thèmes assez touchants. Et puis surtout je ne m'attendais pas à découvrir le maître de Zatoichi : une belle surprise (même si on se doute que ça devait arriver) ; maintenant j'espère qu'il y aura un épisode durant le quel Zatoichi forme un élève.

Bref, ce troisième volet est un très bon divertissement.