Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de Flashpoint, c’est l’équivalent de chez DC Comics du Civil War de chez Marvel, on provoque un évènement inattendu afin de relancer entièrement son catalogue. Ici DC fait appel au Multivers, ensemble d’univers parallèles déjà utilisé par le passé, mais qui devient cette fois partie intégrante de la trame, au point que tous les comics de l’éditeur reprennent leur numérotation depuis 1.
Dans cette histoire qui n’est pas QUE commerciale, mais aussi l’une des meilleures saga de chez DC, Flash se réveille dans un univers parallèle, sans ses pouvoirs, et dont de nombreux éléments ont été altérés, tournant principalement autour de Batman, qui n’est plus Bruce mais Thomas Wayne, le père, mais aussi d’un Superman qui n’a jamais existé et enfin d’une bataille entre Wonder Woman et Aquaman, qui n’ont rien de héros et ont déjà ravagé une bonne partie de la planète (vous aurez également une multitude de surprises quant aux autres personnages, mais on préfère vous laisser découvrir ça vous-même !).
Flashpoint, comics comme film d’animation, sont des produits à recommander pour leur importance dans la continuité DC (par exemple comprendre pourquoi Superboy est méchant), mais aussi un exemple en matière de « et si ? ». Et si la mère de Barry Allen était toujours en vie ? Et si Bruce Wayne était mort à la place de ses parents ? Et si Superman n’avait jamais existé ? Et si Wonder Woman et Aquaman ne se souciaient pas la Terre ? On se rend compte que tout cela repose sur un château de carte et chaque élément révèle son importance au fur et à mesure que l’histoire progresse. Evidemment, le format film d’animation écourte beaucoup tout cela et ne permet pas au spectateur de s’interroger autant qu’en lisant l’oeuvre papier, mais il faut malgré tout avouer que c’est passionnant, et voir ces questions prendre vie sous vos yeux peut aussi bien être un enchantement qu’une désolation.
Techniquement DC et Warner ont traité avec le plus grand respect l’oeuvre, ce qui permet à l’histoire d’être portée par des visuels qui la rendent vivante. Décors somptueux, animation étonnante, scènes titanesques et combats recherchés, en somme un mélange comme l’on en a rarement vu en matière de comics direct-to-video. Seule ombre au tableau, le format « moins de 90 minutes » a une nouvelle fois été appliqué, et une demie-heure supplémentaire n’aurait pas été du luxe. Ah, et vous avais-je dit que le doublage est de très bonne facture ?
SlashersHouse
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le 13 mai 2014

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