L'avis des autres

Comptable discret, pointilleux, et solitaire, Duval est aussi alcoolique. Après un burn out, il est au chômage depuis 2 ans. Ca ne va pas fort, jusqu’à ce qu’un certain Clément lui propose un travail très bien rémunéré : retranscrire des écoutes réalisées par des services de renseignements…

Etonnant projet que « La Mécanique de L’Ombre », car si Thomas Kruithof n’est pas un petit jeune (né en 1976), il est peu expérimenté en tant que réalisateur. Pourtant, il a réussi à réunir une distribution prestigieuse pour ce thriller d’espionnage : François Cluzet, Denis Podalydès, ou Simon Abkarian, tout de même !

Et il fait preuve d’une vraie maîtrise de la tension. On sent la pression et l’angoisse autour du protagoniste. L’ambiance pesante, limite kafkaïenne, liée à un complot politique. Le scénario parvient même à rendre crédible qu’en 2017, un individu tape à la machine des écoutes sur bande magnétique ! Bref, on retrouve agréablement l’espionnage à l’ancienne.

Je regretterai en revanche quelques aspects du récit. Régulièrement, il apparait un peu gros que le héros, simple comptable, soit sollicité sur des actions, ou se trouve dans des échanges où il ne devrait pas participer. Sans parler du rebondissement final, tiré par les cheveux.

C’est dommage car le film aurait pu viser plus en haut. Enfin pour une première œuvre, c’est pas mal du tout.