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Changement de réalisateur pour ce second épisode, et c’est Greengrass qui prend la suite de Liman. Ça se ressent à tous les niveaux, pour le meilleur comme pour le pire. Car si la formule reste inchangée sur le fond, avec une recherche de la mémoire pour Matt “USA” Damon, la forme bascule.
Supremacy est bien plus orienté action que Identity, et pousse le sentiment d’urgence à son paroxysme, et ce dès que l’on se retrouve à Goa dans l’introduction. Cela se traduit par une fuite en avant non-stop qui en profite pour effacer les attaches du premier épisode de manière assez radicale (hors champ et à l’écran) afin de recentrer le récit sur Bourne qui passe de proie à prédateur.
Qui dit action à tout berzingue dit montage ultra nerveux (jusqu’à un sentiment de surcoupe qui prend parfois le dessus), pugilats qui gagnent en intensité (et perdent les bruitages miteux du premier volet), et une séquence de poursuite moscovite du plus bel effet. Mais si un tout jeune Karl Urban fonctionne bien en substitut à un tout jeune Clive Owen, je dois admettre que je préférais la rythmique du premier volet qui relâchait parfois la pression pour offrir des phases de respiration bienvenues. En plus de cela, Bourne n’est plus l’homme doué mais crédible qu’il était mais commence à se transformer progressivement en machine super héroïque impérissable, diminuant l’aspect “vérité” (avec de grosses guillemets) du tout.
Pas un mauvais moment, mais j’attends de revoir la conclusion de la trilogie pour trancher : Liman ou Greengrass?