Le premier constat qui gêne au cours des premières minutes de visionnage, c'est que le film se présente d'abord comme une suite du précédent film (après l'assassinat d'un politicien véreux et une évasion, Nami est réincarcérée au début du film).
On a donc (en apparence) une suite mais avec une autre interprète pour Nami.
L'actrice principale a encore changé, mais on reprendrait la suite de "la nouvelle femme scorpion : la prisonnière 701".
Sauf que c'est une fausse piste, Nami Matshushima est maintenant une ancienne infirmière abusée (sexuellement) ; elle a donc un nouveau passé qui se superpose mal avec les premières minutes du film (et le visionnage du précédent volet).
Il y a bien une tentative de "pont" entre les deux volets puisque le politicien assassiné aurait été, nous dit-on, directeur de clinique. Et là que dire : c'est totalement cousu de fil blanc.
Autre déception ; il apparaît dès les premiers plan et malgré de réels efforts de mise en scène que cette troisième interprète du rôle de Nami Matsushima ne parviendra, pas plus que la seconde, à faire oublier la prestance, le jeu d'actrice (en particulier le regard) de l'actrice initiale.
Une bonne surprise toutefois l'OST est plutôt convaincante et en tout cas nettement supérieure à celle de l'épisode 5 (la prisonnière 701) et cette impression se poursuit tout au long visionnage.
Le morceau Urami Bushi (qui porte les 4 premiers volet) est absent et ce n'est pas forcément une mauvaise chose tant il avait été surutilisé.
Au niveau des protagonistes et des enjeux, il y a à mon sens un déséquilibre ; par rapport aux autres volets, on constate une surreprésentation des personnages sadiques.
Quand on se rappelle de la proportion déjà très élevée de scènes de violence gratuite dans les volets précédent, il est évident que l'on est dans une surenchère qui finit par manquer de crédibilité.
Parallèlement, il y a une évolution qui me semble assez improbable de popularité de Nami dans le monde carcéral ; d'icône, de légende (les précédents volets) elle est maintenant présentée comme détestée (gratuitement) par la quasi-totalité des détenues.
Sous les réserves qui précèdent (et un rythme parfois irrégulier avec des longueurs), il reste une formule qui fonctionne et reste maîtrisée
En synthèse : d'avantage un second reboot qu'une suite, cet ultime volet reste efficace.