le 29 mai 2025
À vomir
Il serait temps d'arrêter de réaliser des films sur des sujets quand ces mêmes sujets ne vous concernent pas.En tant que lesbienne (et en tant qu'humaine) je suis révoltée par ce film qui n'est qu'un...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
Il est plutôt paradoxal qu’un film traitant de l’émancipation demeure à ce point subordonné à une ligne scénaristique faite de passages obligés, balises que la mise en scène applique par la juxtaposition mécanique de séquences opposées : au monde la nuit répond la lumière de la mosquée, de l’appartement familial ou des études secondaires puis supérieures, aux basses pleines de vibrations succèdent les bruits du quotidien, reliés par des transitions sonores maladroites – l’effet est répétitif. Les saisons imposent un chapitrage cyclique, chacune renvoyant à une étape de l’introspection. L’antithèse entre deux communautés que tout sépare se voit heureusement invalidée par le personnage de Fatima, bijou d’écriture et révélation d’une jeune actrice talentueuse : son naturel quel que soit le milieu investi déjoue le récit d’apprentissage traditionnel dans la mesure où notre protagoniste demeure fidèle à elle-même, refuse de se soumettre aux codes des milieux fréquentés (vestimentaires notamment) sans pourtant se révolter.
Car La Petite dernière, œuvre sur l’émancipation, ne constitue en rien un manifeste : les dogmes, les leçons, les interdits viennent des autres ; Fatima leur substitue des fictions dans lesquelles elle se dévoile, en témoignent son baccalauréat littéraire, l’altérité qu’elle se crée sur les réseaux sociaux, la prétendue amie pour laquelle elle vient consulter l’homme de foi, la perspective d’une publication enfin que consacre le générique de clausule. Hafsia Herzi capte parfaitement le désir des corps, leur accorde un temps à l’image suffisant, pudique, échappe en cela aux travers du genre que sont le voyeurisme ou, au contraire, la pudibonderie ; nous regrettons qu’elle n’accorde pas assez sa confiance au spectateur, le tenant par la main, explicitant inutilement le cheminement symbolique de son personnage. Une petite réussite.
Créée
il y a 4 jours
Critique lue 4 fois
le 29 mai 2025
Il serait temps d'arrêter de réaliser des films sur des sujets quand ces mêmes sujets ne vous concernent pas.En tant que lesbienne (et en tant qu'humaine) je suis révoltée par ce film qui n'est qu'un...
le 20 oct. 2025
[N’ayant pas lu le roman autobiographique de Fatima Daas dont ce film est adapté, j’ignore totalement si le livre possède les mêmes qualités et défauts. En conséquence, je ne vais pas l’évoquer dans...
le 25 mai 2025
La petite dernière est sans conteste le meilleur film réalisé par Hafsia Herzi et il semble plus que probable qu'elle fera encore mieux dans le futur, sachant qu'elle a autant de courage que de...
le 1 févr. 2023
Nous ne cessons de nous demander, deux heures durant, pour quel public Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu a été réalisé. Trop woke pour les Gaulois, trop gaulois pour les wokes, leurs aventures...
le 19 janv. 2019
Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...
le 11 sept. 2019
Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique