Les enfants aussi ont droit à la beauté ! C’est ce qu’on ne cesse de se dire en regardant El ratón Pérez, inspiré d’une légende populaire en Espagne, où se conjuguent non sans fautes de goût les prises de vues réelles et l’animation en trois dimensions. Le pire étant – comme souvent dans ce genre de productions – non pas les séquences animées, laides certes mais régies par un souci de rythme et de fluidité, mais le filmage des comédiens de chair et d’os, en témoigne l’ouverture calamiteuse où, sous couvert de dynamisme, la mise en scène énumère frénétiquement des gros plans de quelques secondes à peine, suscitant nausée et rejet pour un spectateur que mettront au supplice les chorégraphies orchestrées dans une boîte de nuit improvisée au milieu des déchets. On préférera, et de loin, Stuart Little (Rob Minkoff, 1999), source d’inspiration évidente.