S’il a tourné le dos à l’exubérance qui l’a fait roi, Almodovar cultive toujours des thèmes qui lui sont chers (famille dysfonctionnelle, identité sexuelle, amours impossibles, folie...) dans ce thriller hanté par l’aura fantastique des « Yeux sans visage » de Franju, le mythe de Frankenstein et le « Rebecca » d’Hitchcock. Une filiation revendiquée par le cinéaste madrilène qui, dans cet opus adapté d’un roman du français Thierry Jonquet (à qui l’on doit la série « Boulevard du Palais »), retrouve son ancien acteur fétiche, Antonio Banderas, vingt ans après leur dernière collaboration, pour une virée glaçante sous le signe de l’effroi. De bien belles retrouvailles.


Clin D'œil :
La Piel que habito a été sélectionné en Compétition Officielle du Festival de Cannes 2011, à l'issue duquel il a reçu le Prix de la jeunesse. C'est la 5ème fois que le réalisateur présente un de ses films sur la Croisette après Tout sur ma mère (prix de la mise en scène en 1999), La Mauvaise éducation (projeté en ouverture en 2004), Volver (prix du scénario en 2006) et Etreintes brisées (en compétition en 2009) .

Créée

le 10 sept. 2016

Critique lue 311 fois

1 j'aime

Blockhead

Écrit par

Critique lue 311 fois

1

D'autres avis sur La piel que habito

La piel que habito
Pravda
8

De l'inutilité d'écrire une critique lorsque 194 autres existent déjà.

Ça y est, enfin : j’ai vu mon premier Almodovar ! (Hourras d’une foule en délire) Ce réalisateur m’intriguait, certes, Volver attend sur mon disque dur depuis un bon bout de temps, mais mon...

le 17 sept. 2013

52 j'aime

17

La piel que habito
TheScreenAddict
8

Sobresaliente !

Pedro Almodòvar poursuit son inexorable exploration des ténèbres de l'âme humaine, qu'il avait initiée dans La Mauvaise éducation. Sillonnant les sentiers glaciaux d'un thriller macabre, La Piel que...

le 20 août 2011

47 j'aime

7

La piel que habito
guyness
4

Un vrai semblable

Une histoire est intéressante à partir du moment où elle respecte une forme de cohérence interne. Qu'importe le postulat de départ, finalement (voyage dans le temps, zombies violeurs de dinde...

le 2 janv. 2012

32 j'aime

9

Du même critique

Les Diaboliques
Blockhead
10

Critique de Les Diaboliques par Blockhead

Du roman de Boileau-Narcejac, Henri-Georges Clouzot tire un monument de noirceur et d'angoisse porté par les performances mémorables d'un trio infernal entouré, entre autres, d'un débutant dénommé...

le 15 avr. 2016

9 j'aime

Edward aux mains d'argent
Blockhead
10

Critique de Edward aux mains d'argent par Blockhead

Sous la forme d'un conte de fées moderne, Tim Burton aborde le thème de l’exclusion. Adoptant un parti pris esthétique original, cette fable dotée d’une étonnante composition de Johnny Depp est un...

le 2 déc. 2015

8 j'aime

Gilda
Blockhead
10

Critique de Gilda par Blockhead

Rita Hayworth, d'une beauté flamboyante, aussi glamour que vénéneuse, sublime et enflamme ce film noir tout en mystères et en sous-entendus, où chacun des personnages révèle peu à peu sa vraie...

le 26 déc. 2019

7 j'aime

5