Tiens, un Danny Boyle que je ne connaissais pas. Et en plus avec Guillaume Canet et Virginie Ledoyen au casting ? Il n'en fallait pas plus pour attirer ma curiosité. En fait nos deux acteurs nationaux sont plutôt en retrait par rapport à la star du film. Leonardo Di Caprio, alors encore dans sa période de minet romantique pour adolescente pré-titanic / post-scorsesienne.

On a donc Di Caprio, Canet et Ledoyen, trois voyageurs dégoûtés par le tourisme industriel qui pollue les rues de Bangkok, qui se mettent en quête de découvrir une île légendaire et paradisiaque. Ils ne tarderons bien évidemment pas à la trouver et découvrent que cette île habite de dangereux cultivateur de marie-jeanne ainsi qu'une poignée de voyageur ayant développé une sorte de micro-société utopique. Le tout sous la caméra de Danny Boyle, qui comme a son habitude, ne peux pas s’empêcher de styliser sa mise en scène tout en la rythmant sur de la musique de rave-party des années 90. Ça peut parfois sembler agaçant, mais on peut difficilement reprocher à un réalisateur de chercher constamment à innover comme le fait Danny Boyle. Ce qui m'a plus déranger, c'est cette esthétique de "pub pour club med" qui transparaît à travers toute la première partie. On voit des gens faire de la plongée, jouer au beach-volley, bronzer, jouer de la guitare au coin du feu... On s'attend presque a entendre une voix-off qui dirait "Découvrez une croisière de rêve à deux pour seulement 799€ par personne !". Bref, toute cette partie donne envie de partir en vacances, mais n'est vraiment pas très intéressante cinématographiquement parlant.

Puis du jour au lendemain, le charmant Leonardo devient fou. Pour des raisons qui sont assez obscures, je dois dire. Il devient alors un erzatz de Rambo qui vit caché dans la jungle avec un bandeau dans les cheveux. On passe donc sans vraiment de transition d'un spot publicitaire pour une croisière aux seychelles à des séquences digne de Far Cry 3 (le jeu de vidéo d'ubisoft). Cette partie relance un peu l’intérêt du film, mais semble tellement tiré par les cheveux, qu'elle en devient finalement assez ratée.

On ne peut pas dire que la plage soit désagréable à regarder. On ne peut pas dire non plus que les acteurs soient mauvais ou que Danny Boyle filme avec ses pieds. Mais l'idée principale du film aurait sans doute mérité d'être mieux traité. Peut être que centrer le récit sur le fonctionnement de la communauté plutôt que sur son aspect paradisiaque aurait été plus intéressant. Enfin ce n'est que mon avis...
Pom_Pom_Galli
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le 30 janv. 2014

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Pom_Pom_Galli

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