• J'ai revu La Planète des singes récemment, et il est indéniable que ce film est un jalon de la science-fiction. C'est le genre d'œuvre qui non seulement divertit, mais vous pousse aussi à la réflexion, même des décennies après sa sortie. Je lui donne un 7/10, car s'il est brillant dans son concept et sa conclusion, certains aspects de son rythme ont un peu vieilli.
  • ​Ce qui m'a immédiatement saisi, c'est l'intelligence de son concept. Le film nous plonge dans l'histoire de l'astronaute Taylor (Charlton Heston) qui, après un atterrissage forcé sur une planète inconnue, découvre une société où les singes ont évolué pour devenir la race dominante et intelligente, tandis que les humains sont réduits à l'état de bêtes sauvages. C'est une inversion des rôles fascinante qui interroge sur la nature de la civilisation, de la religion, et du spécisme.
  • ​J'ai trouvé la tension et le suspense remarquablement bien construits. La première rencontre avec les gorilles cavaliers est particulièrement mémorable et brutale. La société simienne, avec ses trois castes (les orangs-outans pour la religion/politique, les chimpanzés pour la science, et les gorilles pour l'armée), est bien dessinée, bien que parfois un peu rigide.
  • ​​Les performances sont excellentes, notamment celles sous les masques. J'ai été particulièrement touché par la chimpanzée Zira (Kim Hunter) et son fiancé, le scientifique Cornélius (Roddy McDowall), les deux figures scientifiques qui se risquent à aider Taylor. Leur humanité (ou simianité) ressort magnifiquement, et leur dynamique avec le sceptique Dr. Zaius (Maurice Evans) est le cœur philosophique du film.
  • ​Le maquillage, est légendaire. Pour un film de 1968, il est révolutionnaire et contribue énormément à l'immersion. C'est un triomphe de l'artisanat.
  • ​Alors, pourquoi un 7 et non un score parfait ? J'avoue que le rythme au milieu du film a tendance à s'étirer un peu. Les séquences d'évasion et les longs dialogues théâtraux, bien que cruciaux pour l'intrigue, ralentissent parfois l'action que le début avait si bien établie. De plus, quelques effets visuels, inévitablement, montrent leur âge.

La Conclusion Inoubliable

  • ​Cependant, tout est pardonné pour la scène finale. C'est un moment de cinéma épique et tragique qui a défini le concept de la "twist ending" au cinéma. Quand l'horrible vérité éclate, elle frappe avec une force émotionnelle et existentielle stupéfiante. C'est cette conclusion iconique qui élève le film d'un simple bon film de science-fiction à un chef-d'œuvre du genre.

Conclusion

  • La Planète des singes est une œuvre essentielle de la science-fiction. Je le recommande vivement, ne serait-ce que pour son audace thématique et son final culte.

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DirtyVal

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