Palme d'Or en 1954 et, surtout, confirmation de la révélation du cinéma japonais après Rashomon quelques années plus tôt, La Porte de l'Enfer apparaît toutefois bien désuet aujourd'hui.

Comprenons-nous bien : le film conserve un travail des couleurs admirable, et l'exotisme qui se dégage du film reste encore efficace pour qui ne s'y connaît guère en cinéma japonais des années 50. Le film est lent mais sans longueur, et le scénario très basique n'est pas à blâmer à l'excès puisqu'il s'inscrit dans une logique culturelle de l'époque.

Ce qui pose problème, c'est que Kinugasa n'a pas la puissance narrative d'un Kurosawa ou le sens du portrait de femme de Mizoguchi : il y a quelque chose d'assez superficiel dans le film, pas au sens péjoratif du terme (encore que, par moments...) mais surtout dans ce manque de profondeur visuel ou thématique. En résulte un film sympathique, pas déplaisant mais qui ne tient plus trop la distance aujourd'hui.
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le 20 oct. 2013

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