Quand Eli Roth, déjà pas fameux dans le genre horrifique, décide de changer radicalement (ou presque) de registre pour adapter le premier tome d'une saga littéraire pour gosses, il le fait forcément lamentablement. Car oui, La Prophétie de l'horloge ressemble à tous ces films fantastiques pour young adults qui pullulent depuis Harry Potter.
Sauf qu'ici, il y a quand même Jack Black (qui ne cabotine pas), Cate Blanchett (qui s'emmerde royalement), Kyle MacLachlan (qui cabotine), 40 millions de dollars de budget et un réalisateur de films gore qui se prend pour Guillermo del Toro. Sauf qu'ici, c'est l'ennui total, le désintéressement à chaque minute, le ratage sur chaque scène, hormis peut-être un ou deux plans relativement bien cadrés, cette adaptation de "La Pendule d'Halloween" étant fagotée comme un vulgaire téléfilm friqué où les CGI honteusement moches se mêlent à une mise en scène d'une ringardise sans nom.
Outre une intrigue aussi lente à démarrer que jamais fun, Roth n'arrive jamais à exploiter la baraque fantasque qui lui sert de décor principal, filmant mollement une péripétie aussi dynamique qu'un épisode de "Secrets d'histoire" tout en n'omettant pas de placer quelques gags pipi-caca pour faire rigoler les bambins. Désespérant de nullité, de flaccidité et d'incompétence, La Prophétie de l'horloge n'a d'excitant que son titre, le reste étant digne de ces téléfilms sur Disney Channel.