La Servante écarlate par Snifou De Laze

Ah, une dystopie, mon pêché mignon.

Dans un futur incertain mais pas très lointain apparemment, nous vivons dans une dictature religieuse.

Dans cette dictature religieuse, le livre Saint fait office de constitution. Les femmes sont traitées comme des objets juste bonnes à reproduire et à servir. Les Athées et ceux qui essayent de fuir sont punis et exécutés. Ceux qui ne suivent pas les préceptes du livre Saint sont exécutés en publique dans une ambiance mi-festive, mi-haineuse.

Cette religion, vous l'aurez deviné, c'est...c'est...c'est...

LE CHRISTIANISME !!

Fazole ! Qui l'eut cru ?

Bon, d'un autre côté, le livre dont est tiré le film a été écrit en 1985, période ou John Rambo vantait au nom de l'Amérique le courage et la bravoure de guerriers Afghans et leur lutte contre l'envahisseur. Donc on ne va pas trop appuyer la-dessus.

Ça se passe, au vu du nouveau drapeau, en Amérique, ou une guerre ou un coup d'état (j'ai pas bien saisi), ont eu pour conséquence un empoisonnement de l'eau rendant 99% des femmes stériles.

Le 1% des femmes restantes sont embrigadées dans un ordre du style religieux et préservée pour être les utérus des couples de riche.

Au début du film, notre héroïne tente de s'enfuir du pays avec son mari et leur enfant d'environs 6 ans (oui, je sais, ça colle pas trop avec le truc des femmes fécondes qui sont dressées pour servir d'utérus aux riches, vu qu'elle a pu se marier et avoir son enfant, mais bon, hein, on va pas chipoter).

Ils se font malheureusement attraper, le mari est tué, l'enfant on sait pas trop, et notre héroïne se retrouve dans l'ordre religieux destiné à former les futurs utérus des riches (elles sont habillées en rouge, d’où le titre du film).

Après une formation (ou embrigadement) elle est placée chez un commandor de l'armée (Robert Duval) et sa femme (Faye Dunawaye) pour leur faire un enfant.

Et comment en est-on arrivé là ?

D'après ce que nous raconte le commandor, les groupes de pressions black, féministe et autres auraient pris tellement d'importance, il n'y avait plus de valeurs autre que l'argent, ce qui fait que les réacs ont fait un coup d'état et ont pris le pouvoir.

Donc finalement, y a à manger pour tout le monde.

Les déconstructivistes diront que "vous voyez, si on les laisse les hommes mâles blancs hétéros prendre le pouvoir, on se retrouvera dans une dictature chrétienne !"

Les autres diront que "vous voyez ! A force de pousser vos idées débiles de plus en plus dans les extrêmes, ça amènera un retour de balancier vers l'autre extrême !"

Et moi je me dis qu'une société ou les femmes doivent servir, enfanter et la fermer, c'est une idée à creuser (la Kouisine !)

Je rigoooole !!!! Ne me cancellez pas s'il vous plait !

Et sinon, le film, est-ce qu'il est bon ?

Ben non, il n’est pas bon. Il est même très mauvais.

On a l'impression d'être devant un téléfilm des années 80, voir même des fois devant un soap de la même période.

L'image est dégueulasse, la réalisation est d'une fadesse incroyable.

Les décors et les accessoires sont ridicules et super cheap (et pourtant le budget de 13 millions de dollars est plutôt conséquent pour l'époque).

Les féroces soldats, quasiment des SS, sont simplement habillés en noir avec un simple casque de CRS. On remarquera que des figurants jouant les soldats montant la garde ne peuvent s'empêcher de sourire derrière leur masque.

Les mises en situation sont nullissimes.

Par exemple, ce couvent, qui est censé être une forteresse gardant le trésor national, c'est à dire les 1% de femmes fécondes restant, dans une dictature militaire et sans pitié. La copine lesbienne de l’héroïne veut s'évader. Est-ce possible ?

Mais oui c'est possible ! Il suffit d’assommer et d'attacher la seule et unique surveillante dans les toilettes, de mettre ses vêtements, et de sortir en passant devant les gardes sans aucun contrôle supplémentaires !

Quel monde totalitaire horrible.

Petit big up a la soirée ou passe de la musique des années 80, c'est à dire de la période où a été fait le film, mas ou il est mentionné qu'il s'agit d'une soirée rétro (bien vu Lulu !)

Au niveau du jeu des acteurs, ben c'est nul aussi, vous vous en doutiez. Mais alors archi-nul.

Je salue tout de même au passage les prestations de Robert Duvall et Faye Dunawaye qui par solidarité envers leurs collègues de travail, et pour ne pas nuire à la vision artistique du réalisateur (si on peut appeler ça un réalisateur), ont fait l'effort de très mal joué aussi.

Il parait que le livre est bon. L'histoire pourrait éventuellement donner un truc pas trop mal, c'est vrai. Mais là, à part à le regarder en mode soirée nanar entre potes, on s'ennuie très très vite.

Je n'ai pas lu le livre, ça ne m'a pas donné envie de le lire.

Je n'ai pas vu la série, et je ne la regarderai pas (en plus, vu que c'est moderne, ça doit être un truc hyper progressiste avec BLM et LGBTQ+++ en veux-tu en voilà)

Vous voilà prévenu...