L'amour derrière la fenêtre
Qu'est-ce que l'amour ou plutôt l'Amour ?
Un sentiment qui vous envahit, vous submerge, occultant tout le reste et qui laisse bien peu de place au reste, justement.
De sa fenêtre, Valeria, jeune femme discrète voire effacée, observe son voisin d'en face : Massimo, la quarantaine séduisante, qui semble vivre seul avec son chien.
Et le hasard qui fait parfois bien les choses va mettre en présence les deux solitaires : l'homme dont Valeria traduit le discours lors d'une conférence, n'étant autre en effet que ce voisin qu'elle épie chaque jour sans oser lui parler.
Et il quitte Turin, allant s'installer à Rome.
Sous l'effet d'une pulsion incontrôlable la jeune femme romanesque et passionnée abandonne tout pour le suivre.
Elle n'aura de cesse dès lors d'errer près de lui comme une ombre, sans oser l'aborder.
Un sentiment d'un romantisme absolu où celle qui aime a peur de se confronter à une réalité qui joue trop souvent contre l'imagination : le plaisir d'imaginer se révélant parfois plus intense que celui de sentir et de posséder.
Une belle histoire tout en subtilité, avec un trio amoureux formé de Barbora Bobulova, dont le doux visage triste s'illumine parfois d'un sourire radieux, de Brigitte Catillon surprenante en maîtresse amoureuse mais indépendante, et de Andrea Renzi au beau regard bleu et profond qui semble lui aussi courir après une ombre.
Un premier film au romanesque intemporel qui m'a parlé.