Carton jaune.
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le 21 janv. 2018
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Pour son premier film Christophe Régin choisit d’en placer l’histoire dans le milieu du football, un milieu qu’il connaît bien et cela se ressent durant toute la durée de la projection. Il y a un sentiment de vécu qui se dégage de « La surface de réparation » qui est indéniable. Mais le film n’est pas du tout un film sur le football ni un film sportif, il ne faut pas se méprendre. C’est juste une chronique qui prend pour toile de fond ce milieu et ceux qui gravitent autour, des joueurs à l’entraîneur en passant par le patron de club, la fille à footballeur ou encore l’homme à tout faire du club, celui qui exécute les basses besognes. Et ce sont ces deux derniers rôles que jouent très bien la flamboyante Alice Isaaz et Franck Gastambide (s’essayant à un terrain plus dramatique qui lui va plutôt bien) qui sont au centre de l’intrigue.
D’ailleurs le film commence d’ailleurs plutôt sous les meilleurs auspices en naviguant sur les eaux du romantisme sombre dès lors que les deux personnages principaux se rencontrent. C’est intriguant et on apprécie que la caméra nous fasse parallèlement déambuler dans les coulisses de ce sport si médiatisé. Mais plus « La surface de réparation » avance et plus l’intrigue se délite pour ne finalement plus raconter grand-chose et nous laisser sur la le carreau. L’embryon de relation tissé par les protagonistes est plus ou moins abandonné en cours de route et ne revient que sporadiquement dans le jeu. Mais ce qu’essaye de raconter le scénario par la suite ou à côté n’a rien de bien passionnant. Dommage car la première demi-heure accroche et laissait présager un drame amoureux tendu et vénéneux.
On voit également que c’est un premier film tant l’aspect formel reste trivial et la caméra hésitante. On n’est parfois pas loin d’une mise en scène télévisuelle. Les intentions, assez bonnes, sont là mais le traitement souffre d’un rythme de plus en plus chaotique et on finit par s’ennuyer, d’autant plus que la conclusion n’est pas très fameuse et s’avère même décevante. On a même l’impression que scénariste et réalisateur comblent leur intrigue par des scènes anecdotiques qui n’apportent rien au film dans la seconde partie. On n’est donc pas face à un mauvais film ni un film raté mais ce premier essai manque d’ampleur, de rigueur, de fond et gâche surtout une belle piste à travers la relation pas assez approfondie des deux rôles principaux. Dommage.
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Créée
le 12 janv. 2018
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