Ce qui frappe d'abord, c'est la lenteur avec laquelle se déploie cette histoire, comme dans les films d'espionnage d'autrefois, tendance Ipcress Files. Malgré cela, pas question de lâcher l'écran des yeux trop longtemps, les informations distillées sont nombreuses et les flash-backs peu annoncés.
Ce qui frappe ensuite, c'est cette ambiance grisâtre quasi-continuelle (il faut dire que le Londres des seventies et le Budapest de derrière le rideau de fer, ça aide pas trop !), à peine éclairée pas quelques trouées lumineuses (Tom Hardy sur la banquette arrière d'une décapotable).
Une fois l'histoire lancée et les différents éléments mis en place, Smiley (Gary Oldman, épatant en retraité reprenant du service) démonte la conspiration avec une redoutable efficacité et une férocité du même acabit.
Au final, un film certes peu sexy (sauf peut être dans son final musical un peu décalé) mais terriblement malin et bien interprété.