Comme des bassesses de la haute voltige
Alors c'est l'histoire de deux gamins qui veulent construire un avion pendant leur temps libre afin d'aller détruire une tour dont personne ne sait vraiment à quoi elle sert. Mais leur projet sera mis à mal car, comme dans tout bon film d'amitié virile qui se respecte, y'a de la femme qui va épicer un peu le tout.
Bon le truc sur lequel on ne peut que se concilier à moins d'être déficient de la rétine ou adorateur de Satan, c'est que c'est merveilleux. Il fait beau, il fait chaud, on se complaît même dans les trajets de train. On aurait pu rester sur du contemplatif que ça n'aurait pas dérangé. Mais il a fallu qu'on ponde un scénario mal couvé.
L'histoire pèche complètement à tous les niveaux. Le rythme avance en fauteuil roulant déboulonné. Alors ça nous fait un peu mal au coeur d'assister, impuissants, à un tel spectacle. L'histoire est un peu décousue. Je peux accepter la critique si l'on considère que j'ai pioncé 10 minutes au milieu ; et encore ; je me référerai au rythme sus-mentionné. Bref, je suis peut-être complètement crétin, mais j'avoue être passé à côté de pas mal de réponses : quel est le lien entre la tour et la gamine ? Comment découvre-t-on la logique qui pousse à détruire la tour ? Quels sont les motivations de l'autre bras-cassé ? Tant de questions qui me forcent à remettre en question un revisionnage de l'oeuvre, mis j'avoue que ce genre d'interrogations me motivent pas particulièrement.
En fait, on se trouve face à un potentiel relativement élevé de bonnes idées. Pour le pion occidental moyen, c'est frustrant parce qu'on a l'impression de passer à côté de quelque chose. Quelque chose oui mais quoi ? Je préfère me conforter dans l'idée que le scénario est maladroit.