(De pire en pire, ces calembours...)

Je dois avouer avoir tout fait pour ne pas être déçu. Je n'ai pas vu la bande-annonce, j'ai simplement vu les affiches et je me suis dit "ce film a l'air bien". Je l'ai dit à tout le monde, les affiches étaient particulières, je m'attendais à un film dans ce ton-là, mais plus sérieux et plus "préchi-précha".

La Vie Rêvée de Walter Mitty est un OVNI. C'est une brise d'air frais qui fait trembler les blockbusters morts du haut de leurs branches de rachat de licences. Je ne voulais pas que le film s'arrête, et pour cause : il est magnifique.

Ce film conte l'histoire de Walter Mitty, célibataire de 42 ans, inscrit sur un site de rencontre (avec un profil vide, il n'a rien à raconter), qui travaille dans le département photo d'un magazine dont le principal thème semble être l'aventure. Life, dont le slogan donne très bien en anglais, en raison du double-sens du mot Life, désignant à la fois le magazine ET la vie en général. Malgré cela, Walter ne voyage pas ; il est très normal, ce qui le pousse régulièrement à sortir de ce monde qui l'entoure en s'échappant dans des extravagances oniriques pleines d'humour et d'action.

Un jour pas comme les autres, l'entreprise de Walter est rachetée, et il est annoncé que le dernier numéro du magazine format papier va sortir. Pour cela, on demande à Walter le cliché n°25 envoyé par le baroudeur le plus fameux du journal, qui prend ses photos en argentique, et les envoie direct chez eux. Seulement, voilà : il n'y a pas de n°25. Une lettre sympathique, un petit portefeuille en cuir très joli avec le slogan de Life, toutes les photos, sauf la 25.

Et ce monsieur n'ayant pas de téléphone ni d'adresse, Walter se prend au jeu de le trouver. Quelque part dans le monde. Après tout, il bosse avec lui depuis 16 ans, et ils ne se sont jamais rencontrés, alors quoi de plus simple ?

Le film utilise des jeux d'intégration de texte magnifiques, des enchaînements entre la réalité et le rêve tout à fait efficaces, et est porté par une BO merveilleuse.

On enchaîne péripéties, traits d'humour, paysages fantastiques (si vous n'avez pas envie de voyager après avoir vu ce film, vous êtes épatant), et moments de poésie. Tout est un rêve éveillé, on craindrait même que Walter se réveille soudain et que tout soit faux.

C'est un OVNI, une perle, inclassable et qui renouvelle enfin ce qu'on a l'habitude de voir. Je ne pense pas que ce film va passer à la trappe, et j'espère, oh que oui, qu'il va devenir culte. Plus que Gravity, bien plus. Je vois La Vie Rêvée de Walter Mitty comme quelque chose d'unique, que je n'ai jamais vu auparavant.

Ce film n'est pas cruel. Ce film n'est jamais injuste. Ce film est toujours dans la justesse. Il ne déshumanise pas ses protagoniste, il ne fait pas du héros un super-héros ni des méchants des types machiavéliques. C'est une histoire humaine, simplement. On sourit quand c'est drôle, on a peur quand c'est dangereux, on s'émerveille quand c'est beau, et c'est tout. On ne veut rien de plus.

Vous voulez respirer un bol d'air frais avant l'arrivée des blockbusters lourdingues de 2014 ? Allez voir ce film.
LSN
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le 20 janv. 2014

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