... Fabuleux

… Fabuleux ! Les Stones en live au début des années 1970 c’était… fabuleux… « The World's Greatest Rock'n'Roll Band » comme l’a un jour dit Mick Jagger himself. Musicalement l’apport en live de Mick Taylor était gigantesque, quelques simples notes provenant de sa guitare suffisent à me filer la chair de poules. Et que dire de la bête de scènes qu’était Mick Jagger et de l’assurance de Keith Richards.

« Ladies and Gentlemen » reforme quatre concerts captés au Texas durant la tournée suivant l’album « Exile on Main Street » en un seul. D’abord le montage est très bon, il n’y a pas de vrais coupures entre les morceaux et si on ne fait pas attention à quelques petits détails d’ordres vestimentaires on a l’impression d’un seul concert… et quel concert !! Si on a la chance d’avoir savouré le disque « Brussels Affairs », les Stones sont sensiblement du même niveau. L’osmose est parfaite, les musiciens sont en forme que ce soit les Stones eux-mêmes ou Bobby Keys (quelle solo sur « Sweet Virginia » !) au saxophone, Jim Price à la trompette et trombone ou encore Nicky Hopkins au piano.

La set list est excellente, ils jouent que des titres composés depuis l’époque « Beggars Banquet» dont cinq provenant de « Exile on main Street », quatre de « Let it Bleed » et trois de « Sticky Fingers ». La qualité visuelle est très bonne et retransmet très bien l’atmosphère du concert, tout comme l’énergie communicative des Stones.

Il n’y a strictement rien à jeter et aucune seconde à louper. Si Mick Taylor est très discret sur scène, c’est un bonheur dès que ses doigts touchent les cordes de sa Gibson, Jagger était une véritable bête de scènes, ne laissant pas une seconde de répit pour les yeux que ce soit lorsqu’il fait sa gym, embête Bobby Keys ou divers autres mouvements/actions et Richards… ce type transpire l’amour du rock et du blues lorsqu’on le voit, concentré sur sa guitare et uniquement sur ca, dans son monde et lorsqu’il chante en duo avec Jagger sur « Dead Flowers » c’est fabuleux et ca prend aux tripes, comme pour Happy qu'il chante en solo (Jagger revenant par moment à ses côtés pour le refrain).

La version de Midnight Rambler est excellente, tout comme celle de « Sweet Virginia », « Rip This Joint », « You Can ‘t Always Get What you Want » ou encore « Bye Bye Johnny » reprise de Chuck Berry. La rythmique assuré par Charlie Watts et Wyman (immobile) est parfaite et laisse place aux envolés de Mick Taylor, Keith Richards, Jagger (notamment à l’harmonica) ou Keys.

Fabuleux… Si il n’y a qu’un seul concert filmé des Stones à retenir, c’est celui-là. Un vrai bonheur.