Christine se fait appeler « Lady Bird » et est une ado rebelle, qui ne comprends pas sa mère, et poursuit ses rêves mais se confronte au refus des institutions qui ne comprends pas et trouve son monde trop petit et étriqué. Bref, Lady Bird est adolescente.
Comme toutes les ados de films, elle va donc perdre une amie, rencontrer l’amour, être déçue et suivre pas à pas toutes les étapes classiques du film de genre, comme on remplit des cases dans un QCM. Sans que, jamais, il n’y ait quelque chose d’intéressant à l’écran.
Alors oui, l’actrice joue bien, les personnages secondaires aussi (mais ils ne sont que rapidement évoqués) et l’ensemble est plutôt bien tourné. Le problème est qu’il ne s’y passe absolument rien, avec un personnage « à la girls », globalement autocentré et détestable, persuadé d’être exceptionnel. Cette phrase semble malheureusement s’adapter à tous les films pseudo-indie et autobiographiques féminins.
On y voit un peu de Noah Baumbach, sans jamais réussir à s’en approcher (les histoires d’amour pourraient être pompées sur un épisode de Doug ou Hey Arnold tellement tout est mièvre et bien pensant). On y voit surtout beaucoup d’estime de soi, et une réalisatrice qui aurait bien besoin d’autocritique.
C’est simple, le film est sensé se passer en 2003 et il n’y a aucune scène qui n’avait pas déjà été vue ailleurs. Quand Sean Baker retourne la scène indie avec The Florida Project quelques mois avant, on se dit qu’un film moyen (et non pas mauvais, juste banal) comme Lady Bird ne mérite décemment pas les louanges qui lui sont faites.