Laissez bronzer les cadavres est une œuvre sensorielle qui privilégie l’esthétique sur la narration. Chaque plan est travaillé comme un tableau, saturé de couleurs et de sons, dans un hommage évident aux polars italiens des années 70. Le film enchaîne les fulgurances visuelles et sonores, mais parfois au détriment de la clarté du récit. Cette radicalité divisera : certains y verront une expérience hypnotique, d’autres un exercice de style vain. Quoi qu’il en soit, Cattet et Forzani imposent un cinéma unique, où l’excès devient une signature.