Avec près de vingt ans d'avance, les Norvégiens mettent en place une grande partie des codes slashers américains à venir. Je vous laisse juge :
* deux couples de jeunes gens vont s'isoler dans un chalet perdu dans les bois au bord d'un lac
* ce lac serait hanté par un boogeyman pourvu d'une jambe de bois
* il y a des secrets inavouables que l'on va découvrir ...
De fait, on est quand même plus proche de Psychose que de Black Christmas. Point de sexualité, même si elle est suggérée. Pas de lames sanguinolentes, ni d'armes improvisées, mais la noyade dans ce lac maudit. Les deux jeunes gens sont encadrés par des adultes, dont un psychiatre qui va démêlé le fin mot de l'histoire.
On a donc un thriller psychologique que n'aurait pas renié Hitchcock ou Clouzot, dans une photo noire et blanche somptueuse et une histoire somme toute désormais classique, mais qui a du surprendre à l'époque.