C'était par un soir de vacances de Noël, au fin fond des massifs ariégeois, loti près du feu, en total léthargie postprandial pour cause de stade avancé de la couche de pré-gras pré-Noël . C'est donc par un de ces soirs que nous entreprîmes le visionnage de ce film.
Un film ? Certainement point, plutôt une lente séance de trépanation, du genre de celles qui durent 117 min, bref une certaine idée de l'enfer. Faut dire que c'est un de ces films où tout est filmé/ tourné sur fond vert, du coup on assiste assez impuissamment à un flot continu et interrompu d'effets visuels plus laids les uns que les autres. Dieu merci c'était pas en 3D.
La trépanation est une technique de perçage qui consiste à pratiquer un trou en réalisant une découpe circulaire, dans le cadre de ce film, c'est l'héroïne qui fait office de foret. Héroïne lambda, madame je-sais-tout, gamine insipide, fillette rabat joie, mini vielle conne, forcément orpheline et sans amis, bref elle est juste hyper relou pendant tout le film. Son acolyte de géant rassemble exactement les mêmes qualités doublé d'une dyslexie potache et doublé par Dany Boon en français. Car oui la trépanation si on l'a fait, il faut la faire jusqu'au bout.
Mais à la différence de la craniectomie qui sectionne un ou plusieurs os du crâne, le procédé de la trépanation s'emploi à vous opérer un bon gros trou dans une partie localisée de votre encéphale. Dans ce film on doit la profondeur de la trépanation au fait qu'ils pressent constamment sur les mêmes ressorts scénaristiques et humoristiques, laissant prévoir la fin du film ou bout de 10 min.
Si vous rigolez lors de la scène où la reine d’Angleterre pète littéralement du feu à Buckingham Palace c'est que la trépanation a parfaitement fonctionné, vous pouvez éteindre le film et essayez de vaquer à votre vie qui ne sera plus jamais la même.
Cordialement,
Dr Yolo