Peintre parisien vivotant gentiment mais en quête de renommée, Sacha rencontre lors d'un vernissage, une comtesse allemande, Frieda, de quinze ans son aînée mais très fortunée. Cette dernière l'attrape dans ses filets et le couple convole en justes noces sauf que Sacha reste amoureux de Manuella son premier flirt...
De Max Pecas, on est tous tombé un jour sur ses comédies tropeziennes des eighties aussi digestes qu'un cassoulet à la graisse d'oie mais on élude trop souvent sa première partie de carrière truffée de plusieurs petits polars intéressants. Pour sa première réalisation à 34 ans, le cinéaste lyonnais signe une série B honnête oscillant entre le drame conjugal et le suspense avec un zest d'érotisme qui deviendra sa marque de fabrique.
Pas de grosses vedettes mais il y a Luisa Colpeyn, la maman de l'écrivain Patrick Modiano et Claude Titre avec sa gueule d'ange qui deviendra en 1965 à la télé, le héros de BD Bob Morane. On trouve Henia Suchar, vue dans "Les Grandes Gueules", Claude Farrell, Micha Bayard, Robert Beauvais et Yves Barsacq en détective maitre-chanteur.
Si la tension dramatique tarde à s'installer, "Le Cercle Vicieux" n'a rien à envier aux polars de l'époque signés Molinaro ou Grangier. Cet hôtel particulier de Neuilly devient une souricière étouffante pour notre anti-héros qui va se muer en meurtrier presque par claustrophobie. Claude Titre est très bon dans son rôle.Alors réhabilitons Max car son nom de famille est malheureusement devenu synonyme, dans l'imaginaire collectif, de navets ignobles...