Voici à nouveau un Miyazaki très poétique. "Le Château ambulant" ressemble à un poème animé pendant 2 heures. On y suit une jeune fille victime d'un mauvais sortilège, obligée de fuir sa famille et d'errer à la recherche d'une solution.
Le réalisateur / scénariste / producteur a un regard très tendre sur les grands-mères japonaises. On a pu s'en apercevoir dans ses précédentes oeuvres mais "Le Château ambulant" lui permet de développer son hommage à ces vieilles dames au grand coeur.
C'est l'occasion pour lui de faire quelques blagues sur la vieillesse et ses affres mais surtout de montrer que ce sont les vieilles personnes qui sont parfois le moteur d'un foyer. C'est la vision de Miyazaki et cela semble être le message qu'il veut faire passer à travers ce film : ne négligez pas vos anciens.
L'histoire est particulièrement intéressante. Ces magiciens qui s'affrontent et ces malédictions originales donnent envie d'en savoir plus. J'ai été transporté dans cet univers et les scènes d'une grande poésie m'ont vraiment emballé.
Il y a même des personnages que j'ai trouvé très touchants comme le petit garçon apprenti de Hauru, Marco.
Malheureusement, tout n'est pas parfait et notamment, certains personnages secondaires me semblent assez peu creusés. Du coup, on a du mal à capter leurs intentions. Par exemple, la sorcière des Landes aurait probablement mérité plus d'épaisseur car elle semble avoir un gros potentiel narrativement parlant. Même chose pour la famille de Sophie qui est à peine esquissée.
Une autre chose qui m'a un peu déçu, c'est la mièvrerie dont fait preuve l'oeuvre sur la fin. C'est surprenant car cela tranche un peu avec le ton assez adulte du reste de l'oeuvre. Je le trouve assez décalé par rapport à la tonalité générale et c'est dommage car ça laisse une mauvaise impression finale. Un peu comme le coureur qui trébucherait dans le dernier kilomètre.
Mais l'oeuvre dans son intégralité est très belle et mérite le coup d'oeil !