Tomber par hasard sur un titre de film, lire le pitch et se ruer pour le voir.
Le sentiment de découverte à son paroxysme vous dis-je...
Il semble exister de nombreuses adaptations cinématographiques de « The Hound Of The Baskervilles ». Peu importe, celle que j'ai vu regorge, en l'espace de 80 minutes à peine, d'une saveur aussi irréductible qu'efficace.
A tel point que mon père s'est arrêté étonnement pour en regarder quelques bouts en ma compagnie ; curieux comme il est, je crois enfin avoir trouvé la filmographie qui le tiendra en haleine sans qu'il y ait de l'action et du sang qui gicle toutes les deux minutes. Parce que oui, papounet, si ce n'est pas Stallone, Ford, Schwarzy ou je ne sais quel aventurier bagarreur, il ne tiendra pas en place plus d'une heure.
Le rythme de croisière qui s'installe dès les premières minutes est maintenu jusqu'au bout, il n'y a pas véritablement de frisson immédiat, le long-métrage fait mine de la même teneur d'une scène à une autre. Il y a avant tout du doute. Voilà, c'est le bon terme. On ne laisse pas à l'abandon la demeure des Baskervilles... Comment cela serait-il possible pour une personne comme moi qui aime les atmosphères indécises teintées de fantastique... L'opposition entre le Bien et le Mal étrange est très marqué, mais le visage de l'un et de l'autre ne l'est pas. Puisque tous les personnages ne sont pas dénués d'intérêt, et le soupçon est sur chacun d'eux...
Un soupçon qui s'immisce même dans les situations de morts qui sont montrées en hors-champ, accentuant l'inévitable sentence.
Derrière sa rengaine d'enquête molle, ce film est un choix de qualité si l'on veut passer un moment empreint de mystère, aidé par de bons acteurs et une réalisation vintage impérissable. Deux regrets : c'est court, et le chien n'est pas très effrayant.
Heureusement, il me reste beaucoup d'autres Fisher à découvrir.