Du rififi chez les stars

Henri Verneuil peut se targuer d'être le cinéaste qui cumula le plus grand nombre d'entrées en France dans les salles durant au moins deux décennies. Et particulièrement les samedis soirs tant son cinéma rassemblait un publique essentiellement familial.

Mais hormis Des gens sans importance et Week end à Zuydcoote, ses meilleures réalisations, pas beaucoup d'audace de style il faut bien le reconnaitre chez cet honnête faiseur.

Ce Clan des siciliens sent plutôt le réchauffé, après Mélodie en sous-sol et surtout Cent mille dollars au soleil qui avait au moins le mérite d'être savoureusement dialogué par Michel Audiard et ses répliques parfois très drôles.

Même José Giovanni à l'écriture fait le service minimum.

Rien de tel ici où tout se prend vraiment trop au sérieux :

Un patriarche mafioso sentencieux, sa famille peu crédible et caricaturale, un gangster ombrageux trop sûr de lui et très loin du Samouraï. Seul le commissaire incarné par Lino Ventura apporte de l'épaisseur au personnage ainsi que son équipe d'inspecteurs du Quai des Orfèvres.

On a évidemment droit aux scènes de bravoure inhérentes à ce type de cinéma

policier formaté :

Le jeu du chat et de la souris assez physique entre Delon et Ventura, le détournement de l'avion de ligne sur un tarmac improvisé, la fusillade finale du terrain vague et les billets qui s'envolent de la mallette.

Reste peut être d'inattendu l'étrange épilogue elliptique où l'on découvre Lino jouant au flipper venu récupérer un Gabin désabusé qui sait que pour lui la messe est dite.