Réalisateur prometteur

Une certaine hâte de voir ce film à force d'en voir la bande-annonce et la belle affiche partout dans Montréal jumelée à mon envie de découvrir le cinéma québécois font que j'ai couru voir le film de Ryan McKenna: Le Cœur de Madame Sabali.

Très brièvement, Jeannette Sabali souffre de problèmes cardiaques et se voit transplanter un nouveau cœur d'une donneuse anonyme. Peu à peu elle se retrouve attiré dans l'ancienne vie de celle-ci; une malienne assassinée, à travers ses visions récurrentes, son fils persuadé qu'elle en est la réincarnation et sa vie qui lui fait perdre ses repaires.
Un film d'une beauté visuelle, aux inspirations Wes Andersienne, plein de couleurs pastels et vives, de jolis costumes, de scènes oniriques dans lesquels on se perd. Notamment quand Jeannette rêve de l'assassin, dans la piscine, les nageuses dans leur costume à pois dont on ne voit que les jambes traverser l'écran sur une musique qui nous rappelle Air.
Un grand rêve farfelu qui l'a mène à la redécouverte de soi au travers d'une autre. Un projet intéressant, bien réalisé et qui ouvre à McKenna de nouvelles portes pour le futur. Les acteurs sont justes, surtout Marie Brassard qui interprète une superbe Madame Sabali. Le reste des acteurs m'ont moins transcendée mais ils tiennent la route.

Cependant je ne lui accorde pas plus de 7 car le tout est encore un peu gauche. Certaines parties auraient, selon moi, pu être coupés au profit de plus d'explication de l'univers qui entoure le nouveau cœur. Les passages avec le meurtrier semblent meubler, comme si le film restait en surface.

8 paillettes de cœur à la sortie du film mais 7 paillettes sur le papier après y avoir réfléchi à froid.