Je n'ai pas lu le livre; la critique sera en lien avec le film et non sa bonne/mauvaise adaptation.


J'ai ri, j'ai pleuré, j'aurais voulu que ça dure encore un peu. Qu'on ne me dise pas que c'est parce que je suis une fille et que les filles ça aime toujours les histoires d'amour. Eillis, jouée à merveille par Saoirse, quitte son Irlande natale pour embrasser sa nouvelle vie aux États-Unis, à Brooklyn où travail et logement l'attende. Une jeune fille débrouillarde, timide, l'air un peu gauche.
À dire vrai, je m'attendais à la voir galérer, comme souvent dans les films retraçant les parcours d'immigrants, à voir son chemin semé d'embûches et non. Rien de tout ça. Une belle boucle de regret, découverte, rencontres. Rencontre avec Tony, d'origine italienne et au sourire en coin à craquer avec qui elle parvient à en oublier son mal de pays. Un poil trop happy ending? On ne peut même pas leur en vouloir parce que Tony et Eillis forme un couple d'espoir, un couple de nouvelle Amérique, un couple d'amour précoce et fort.


Eillis est appelée à retourner en Irlande où elle renouera avec son ancienne vie, ou plutôt celle qu'elle aurait souhaité avant son départ. Un emploi, un amoureux intéressé, sa famille, pour finalement se rendre compte que son chez soi n'est plus vraiment le sien. Que cet artifice d'attention ne peut effacer, mine de rien, son début d'adaptation américaine (la voir déambuler avec ses lunettes de soleil dans son village est assez cocasse).


En terme global le film est attachant. Par sa musique, par ses couleurs et paysages, par le jeu des acteurs sans faille. Je regrette juste le trop plein de gros plan sur Eillis/Saoirse qui parsème le film, à allure d'ameublement. Mais ils sont vite oubliés par la dose d'humour adéquate entre les larmes aux yeux qui montent trop facilement. Alors peut-être que le film ne se penche pas sur la réalité des immigrants face au reste des citoyens américains et qu'on reste dans la bulle positive et fraîche d'Eillis mais bon dieu que c'est plaisant.


Plein de paillettes sur Brooklyn.

beuteurflaie
7
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le 20 janv. 2016

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Manon C.

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