L'Extrême Platitude.

Un casting prometteur, une intrigue connue séduisante, une affiche qui donne envie. Le cadre est posé et on se dit "Chouette ! Un bon moment à passer !" Croyait-on.

Où sont les surprises ? A quel moment le film va-t-il nous réveiller ? Quand on va voir un film adapté, on attend d'être surpris par autre chose que par le dénouement, puisque déjà connu. Les attentes sont bien déçues ici.

Les personnages sont plus qu'intéressants, mais on le sait déjà avant d'entrer en salle, et c'est une des raisons qui nous a d'ailleurs poussés à y entrer. Mais qu'en a t'on fait ! Ils sont sous-développés, rendant les interrogatoires inutiles et ennuyeux. Il y avait tellement d'attentes à ce niveau, compte tenu du fabuleux casting et de la multitude d'individualités des personnages. Mais les personnalités sont survolées et on reste sur notre faim.

Alors, on aurait pu (dû ?) combler cette platitude, ou au moins tenter de la compenser, avec une BO qui envoie du pâté. Ici, la musique est jolie, les thèmes sont bien pensés. C'est Patrick Doyle, c'est somptueux, grandiose, léger et lisse. Un peut trop peut-être. Parce que là encore, on s'ennuie. Rien ne détonne, tout est parfaitement calé. La musique ne sert pas du tout le film, elle ne fait que contribuer à sa fadeur. Et c'est dommage que tant de moyens déployés - les décors et costumes sont fabuleux - ne débouchent finalement que sur un "moui..." déçu de fin.