La critique dite professionnelle s'en est donnée à cœur joie dans le genre lèche-bottes. Pourtant voici une preuve supplémentaire que d'excellents acteurs ne peuvent sauver un film de la nullité ! Si la nullité est parfois excusable (les incidents de parcours, ça existe) quand celle-ci se conjugue avec de la suffisance et de la prétention, ça ne va plus du tout. Dupieux nous explique doctement que la fiction ce n'est pas la réalité (et vice-versa) ! Ah bon ! Quelle déception moi qui croyait que les Jedis étaient de retour et que Papy continuait à faire de la résistance ! Techniquement on frôle l'imposture , la critique de complaisance de se pâmer devant le plan séquence introductif. Comme si un plan séquence était une fin en soi. Comme si un plan séquence était obligatoirement une marque de génie… Alors qu'ici nous n'avons jamais que deux énergumènes qui blablatent en marchant ! Et puis la séquence du serveur du resto, On a compris que le pauvre avait le trac et que ça lui donnait la bloblote, deux ou trois minutes auraient suffit pour cela, non il fait que ça devienne interminable ! Et puis les références ? On cite Thomas Paul Andersson, un autre apôtre de la lenteur et du bavardage, on se réfère à Antonioni (profession Reporter) pour ce plan de fin aussi interminable qu'inutile. Un film qui ne mérite que les oubliettes du cinéma (si toutefois on peut appeler ça du cinéma !)