'The Devil Wears Prada' ne raconte strictement rien. De la séquence d'introduction à la conclusion, la seule et unique chose que le personnage principal aura appris est... à s'habiller chic.
C'est carrément gênant compte tenu du fait que le film cherche à dresser un portrait légèrement névrosé du monde de la mode. Mais la manœuvre est totalement ratée. Il faut dire que Miranda Priestley nous est présenté comme une boss tyrannique, toxique et détestable dès la première seconde, et rien ne justifie que Andy n'en vienne à la même conclusion que deux heures plus tard. Cela aurait eu un intérêt si le le personnage interprétée par Meryl Streep avait été moins manichéen, ou si ce gourou de la mode avait fait preuve d'une véritable stratégie d'asservissement sur son entourage. En l’occurrence, Andy Sachs est libre, elle n'adule pas Miranda Priestley, elle n'est même pas intéressé par la mode, et elle est suffisamment débrouillarde pour trouver un emploi ailleurs, tandis que Miranda est simplement méchante. C'est donc avec une série de clichés grotesques que le film présente son message benêt : il ne faut pas sacrifier sa vie personnelle et son intégrité morale pour sa carrière.
La médiocrité du scénario dépeint sur le casting : Emily Blunt est atroce, Anne Hathaway est juste assez sympathique pour contre-balancer la bêtise de son personnage, et Meryl Streep joue une caricature de méchante : au final Stanley Tucci est le seul acteur à avoir un rôle à peu près convaincant.
Au moins, les morceaux de musique pop qui ponctue le récit (certes trop souvent) donne un peu de dynamisme au film.