Je ne me lasse jamais de cette comédie. Quand on me demande un film français culte qui me fait rire aux éclats, c'est souvent celui-là qui me vient en tête. C'est l'exemple parfait de la mécanique comique signée Francis Veber, où un simple concept le cynique qui invite un "con" pour s'en moquer dégénère en un cauchemar burlesque.
Mon Expérience de Spectateur
- Dès les premières minutes, j'ai été happé. L'atmosphère est rapidement tendue, et la façon dont la vie bien ordonnée de Pierre Brochant (Thierry Lhermitte, parfait en snob suffisant) est méthodiquement démantelée par l'arrivée de François Pignon est un pur régal. Ce que j'adore, c'est la façon dont le scénario, pourtant adapté d'une pièce, réussit à ne jamais donner l'impression d'être enfermé. Les quelques scènes à l'extérieur (le téléphone dans la rue !) offrent un punch supplémentaire.
Le Duo Villeret/Lhermitte : Un Chef-d'Œuvre
- Jacques Villeret en François Pignon est pour moi le cœur absolu du film. Il ne joue pas un con, il est ce personnage avec une naïveté et une maladresse si touchantes qu'elles en deviennent hilarantes. Je me suis surpris à passer de la pitié pour lui à un rire incontrôlable devant ses gaffes. Lhermitte est l'antagoniste idéal, sa frustration grandissante est palpable et justifie à elle seule le chaos.
- Ce qui fait la force de ce film, ce sont les dialogues au couteau. Je me retrouve à citer des répliques ("Il s'appelle Juste Leblanc", "Je suis tombé sur un champion du monde !") des années après l'avoir vu. Le rythme est soutenu, les quiproquos s'enchaînent sans répit, et la tension monte jusqu'à un point de non-retour délicieusement absurde.
Pourquoi 8/10 ?
- Le film est presque parfait dans son genre. Il est drôle, intelligent dans sa critique sociale des "puissants" qui se moquent des "simples", et offre des performances mémorables.
- Je lui enlève juste deux points parce que, parfois, la théâtralité (inévitable pour une adaptation) se fait un peu sentir, et parce que certaines situations sont tellement invraisemblables que ça frôle la caricature – mais c'est aussi ce qui fait son charme. C'est un classique indémodable qui fait partie de mon panthéon personnel de la comédie française.