Un vrai film à merde
Impossible de faire de vrai phrases complètes après cette séance intense de décérébrage épais. En vrac, donc, quelques touches fugaces pour donner une (oh vague !) idée. On ne parle plus de gros...
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le 18 mai 2011
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4
Jo Canavaro est maçon à Doumiac,un bled du Sud-Ouest.C'est surtout une ancienne vedette du club de rugby local,et il habite d'ailleurs une maison attenante au stade.Mais derrière la façade glorieuse se cache un homme à la dérive.Ruiné financièrement,il va en outre être chassé de son logement par l'entreprise d'exploitation de bois du coin,à qui le terrain appartient,et par-dessus le marché son fils Tom,censé perpétuer la tradition sportive de la famille,joue comme une gavagne et veut arrêter le rugby.Philippe Guillard,ex trois-quart aile du Racing Club de France à la faste époque des noeuds papillons roses,s'est bizarrement mis en tête de faire du cinéma après sa carrière en Ovalie.Le problème est qu'il était doué pour manier la gonfle,mais qu'il l'est beaucoup moins pour tripoter la caméra.Il parait que le film a failli ne pas se faire,ce qui est étrange est qu'il ait finalement été tourné.Voici donc la première des cinq réalisations de Fifi,également scénariste du désastre.C'est produit par Cyril Colbeau-Justin,qui aimait travailler en famille puisque la photo sans grâce est signée Ludovic Colbeau-Justin,par ailleurs réalisateur de comédies nulles.Le plus triste dans l'histoire est que Guillard connait bien le monde du rugby sans que ça ne l'ait empêché d'en brosser un portrait caricatural au possible.On dirait un remake raté de "Ca va pas la tête?",comédie seventies grasse déjà pas laubée.Absolument rien n'est crédible dans ce navet filmé comme un téléfilm de France 3 Toulouse et écrit par un demeuré qui a pris trop de tampons dans la tronche.Canavaro est un pur sale con aigri depuis le décès de sa femme,qui passe son temps à se mettre tout le monde à dos et règle tous les problèmes en tabassant quiconque ose le contrarier.Quand il a du temps en rab,il fout la pression à son pauvre gamin qui en perd ses moyens.Mais tout lui est pardonné car c'est l'ancienne star maison,et bizarrement tous les décideurs sont ses copains car ils ont été coéquipiers.Le maire,le gendarme,le banquier,le conseiller d'éducation du collège,le chef de la fanfare,tous ont joué avec lui et lui passent toutes ses foucades.Mais bien sûr tout va s'arranger à coups de Deus ex machina de la mort.Jo va se refaire en montant à l'arrache une équipe de gamins qui vont progresser à la vitesse de l'éclair grâce à l'entraînement d'un international néo-zélandais qui est pote avec le conseiller d'éducation,la belle irlandaise qui dirige la scierie va tomber amoureuse de lui et lui rendre sa bicoque pendant que sa fille va s'acoquiner avec Tom,putain c'est bien foutu,et le fils prodigue va s'affranchir de la tutelle paternelle pour devenir le rugbyman qu'il devait être après que Jo l'ait enfin compris et encouragé.Bien sûr on voit venir tout ça à des kilomètres tant le moindre atome du scénario est niais et prévisible.Entre comédie flinguée et mélo inepte,on se dirige vers une rédemption finale inévitable au terme d'une histoire au script débile et aux dialogues puérils.Seule qualité de l'oeuvre,les scènes de matches qui sont bien filmées,Guillard se souvenant apparemment de ce qui se passait sur le terrain.Dans un tel contexte,les acteurs s'en sortent difficilement.Curieusement,le seul vrai rugbyman d'élite du lot,Vincent Moscato,est aussi le seul à ne pas incarner un pratiquant de ce sport.Il joue un neuneu qu'il rend encore plus crétin avec son interprétation à la ramasse.Gérard Lanvin,qui est le fameux Jo,connait décidément une fin de carrière difficile,alignant les rôles à la con dans des films de merde,et ce n'est pas ici qu'il se rattrape.Le jeune Jérémie Duvall est en revanche très bon en fils plus mature que son père,pour le premier film d'une courte série.Il s'est ensuite reconverti dans la réalisation.Olivier Marchal fait un savoureux numéro de quinqua dragueur qui saute sur tout ce qui bouge,et la belle Karina Lombard est très séduisante en chef d'entreprise plus humaine que la moyenne.Le néo-zélandais Darren Adams,ex joueur quinziste et treiziste,est sympa et sa carrure en impose.Des trognes connues meublent l'arrière-plan avec Lionnel Astier,Pierre Laplace ou Laurent Olmedo,le 37 dans les "Camping",tandis que des stars du rugby d'autrefois effectuent des caméos,à l'instar de Christian Califano,Guy Novès,Fabien Pelous ou Philippe Bernat-Salles.Note et critique de film de Philippe Guillard publiées précédemment:"On voulait tout casser"-2.Moyenne:1,5.
Créée
le 14 sept. 2025
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Impossible de faire de vrai phrases complètes après cette séance intense de décérébrage épais. En vrac, donc, quelques touches fugaces pour donner une (oh vague !) idée. On ne parle plus de gros...
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le 18 mai 2011
11 j'aime
4
Voilà un film sur lequel on n'a pas envie de taper tant les gens qui y participent, tant au niveau du réalisateur que des comédiens, sont plutôt très sympathiques et font preuve de générosité et de...
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le 25 juil. 2011
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une bonne dose de poujadisme, une larme de passéisme et un zeste d'homophobie et hop, on obtient une bouse infâme qui fait passer Amélie Poulain pour un brûlot avant-gardiste
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