Exercice d'hostile
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Le Fils de Saul fait parti de ces films qui valent surtout pour leur parti pris de mise en scène. Un parti pris osé, que Laslo Nemes aura eu le courage de tenir tout au long de son oeuvre et lui aura entre autre permis d'obtenir le Grand Prix lors du Festival de Cannes 2015. Ce parti pris, c'est une caméra épaule "collée" à son acteur principal, une grande profondeur de champ qui nous propose un flou d'arrière plan quasi constant, qui censure en quelque sorte les images trop dures mais qui nous fait vivre un événement pourtant traité cent fois au cinéma, comme si nous le découvrions pour la première fois. Le Fils de Saul est donc un film à l'identité esthétique très marquée, dont le personnage principal incarne son autre grande force. Géza Röhrig est parfait, son visage atypique et hautement cinématographique nous happe dés les premières secondes du film, et on ne peut s'empêcher de rentrer en empathie pour lui, pas seulement à cause de son destin, mais grâce à son charisme.
On pourra reprocher au films quelques longueurs, mais celui ci possède une véritable puissance, un dynamise dans les nombreux plans séquences et une pureté dans l'image de sorte que l'on ne peut s'empêcher de sortir de la salle bluffé, malgré les imperfections de celui ci. On ressent l'influence "Bela-Tarrienne", mais le réalisateur tire tout de même son épingle du jeu, notamment lors des séquences finales, poignantes.
Un film certes inégal, mais profondément puissant, qui marque je l'espère la naissance d'un grand cinéaste.
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Créée
le 6 nov. 2015
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