En 1944, alors que les soldats allemands cherchent des résistants dans le Vercors, un homme qui est loin de tout ça vit peinard aux crochets de sa grand-mère, vivant de petits trafics. Seulement, la vieille femme va être tuée par ces soldat, et ce type, joué par Philippe Léotard, va rejoindre, pas vraiment par envie, des maquisards qui essaient de défendre leur peau.
Bien que Le franc-tireur soit sorti en salles en 2002, sa réalisation date en fait de trente ans plus tôt, car il est resté dans un tiroir pour des raisons obscures ; certains avancent le portrait peu flatteur de cet homme, Philippe Léotard, qui n'a pas l'âme d'un résistant, et qui va même profiter des charmes d'une jeune femme, poussant le groupe de maquisards à une fin possible.
On voit bien que le film n'a pas eu un gros budget, suggérant d'ailleurs hors la présence d'avions juste à un bruit de moteur, mais les réalisateurs filment au cordeau ce groupe d'hommes dans une histoire de survie, où le déguisement et la ruse sont leurs réelles armes face à ce groupe de soldats allemands. D'ailleurs, la véracité des lieux, de la souffrance subie, est sans nul doute sa réussite, en plus de sa sècheresse, en plus de montrer le personnage principal comme quelqu'un de peu sympathique, qui agit plus dans son propre intérêt que de vouloir sauver ses autres compagnons d'un temps.
Le franc-tireur est d'ailleurs le seul film de ses réalisateurs ; on ne retient surtout que Jean-Max Causse, lequel est devenu ensuite cofondateur des cinémas Actions sur Paris. C'est dommage qu'il n'y ait pas eu autre chose par la suite, car il y là un vrai talent narratif et formel (les paysages sont de toute beauté)