Inspiré d'une histoire vraie (celle du gang des tractions avant, sévissant après la 2nde guerre mondiale), Le gang veut sans doute marcher dans les pas de Borsalino, à savoir créer un esprit comme Borsalino, mais dans une tonalité plus dure. Ici, ce sont quatre bandits, dont la particularité est qu'ils font des casses sans jamais avoir tiré un seul coup de feu, mais uniquement au panache.
On glose beaucoup sur la coupe d'Alain Delon, qui a les cheveux frisés, mais il suffit de voir une seule scène, celle du commissariat, pour voir à quel point il peut être grand. Son personnage, Robert dit le dingue, est représenté comme le chef, mais en même temps comme mordant la vie à pleines dents, qui sourit tout le temps, et qui vit quelque part son aspect de bandit au grand jour avec ses frères d'armes et les familles aux alentours.
Malgré ça, et d'évidentes qualités de mise en scène, le film manque de souffle, et personnellement, j'y ai retrouve beaucoup de Borsalino, notamment la musique de Carlo Rustichelli, très inspirée de ce que faisait Claude Bolling. D'ailleurs, on y retrouve le coscénariste Jean-Claude Carrière ainsi que l'actrice Nicole Calfan. Il y a également Maurice Barrier, Xavier Depraz, Roland Bertin ou encore Raymond Bussières, grand second rôle du cinéma français.
Le résultat n'est pas désagréable en soi, la coupe de cheveux de Delon ne m'ayant pas gêné, mais ce n'est pas le film épique auquel je m'attendais.