Le gang des tueurs (Brighton Rock), adaptation du roman éponyme de Graham Greene, est l’un des rares noirs britanniques et c’est une incontestable réussite. Le film est d’une grande modernité ne serait-ce que parce qu’il est tourné en décors naturels, ici la ville de Brighton dont l’aspect ensoleillé et touristique contraste avec la noirceur des activités des gangs qui y sévissent, ce qui est très rare à l’époque.
Richard Attenborough, encore peu connu, y interprète de façon magistrale un jeune gangster psychopathe d’une amoralité glaçante, un personnage extrêmement complexe, désillusioné, paranoïaque et franchement sinistre.
La dernière scène, que je ne dévoilerai pas, fausse happy end, est absolument géniale.
Le film est disponible en DVD chez l’éditeur Tamasa dans une très bonne copie.
Rowan Joffé en a réalisé un remake en 2011.
Créée
le 15 déc. 2023
Critique lue 3 fois
D'autres avis sur Le Gang des tueurs
Les films noirs britanniques, il n'en existe pas cinquante. Outre le remarquable Les forbans de la nuit de Jules Dassin, britannique pour des raisons protectionnistes, on trouve ce très agréable Gang...
Par
le 9 nov. 2012
13 j'aime
C'est vrai que c'est rare les films noirs qui se déroulent ailleurs qu'aux USA. Ici dans une Angleterre méconnaissable (on se croirait à San Francisco), l'intrigue est plutôt intéressante mais...
Par
le 27 juin 2014
3 j'aime
Après-guerre, le cinéma anglais a produit peu de films noirs, mais a laissé trace de deux perles. D'une part, Les forbans de la nuit, de Jules Dassin, et ce film-ci, qui fut pourtant un succès mitigé...
Par
le 26 févr. 2017
2 j'aime
Du même critique
Ce film inaugure la « période Mao » de Godard et son entrée dans l'anonymat du cinéma militant, dont il ne sortira que des années plus tard. Filmés sur fond noir (la photo et les couleurs sont...
Par
le 17 janv. 2017
10 j'aime
La prison est le sixième film réalisé par Bergman, alors quasiment inconnu, mais on peut considérer qu’il s’agit du premier « vrai » Bergman, puisque les cinq films précédents étaient des films de...
Par
le 25 mars 2020
9 j'aime
2
Finalement, c’est l’éternelle histoire de Roméo et Juliette. Ici, vraiment tout les sépare : leur mentalité, leur famille et, d’une manière qui s’avère radicale, l’exploitation capitaliste. Luigi...
Par
le 20 févr. 2020
7 j'aime
