Je s'appelle Robot

En 1999, Warner Bros. sort l'un des derniers dessins animés 2D les plus magnifiques jamais créés, prouvant que l'on pouvait encore produire des œuvres épiques et touchantes à l'aube du tout 3D. Confiée à l'animateur Brad Bird, futur auteur des Indestructibles et de Tomorrowland, qui signe ici son premier long-métrage, cette adaptation de "The Iron Man" de Ted Hugues s'avère être ne fresque sublime sur l'amitié improbable entre un gosse rêveur et un robot envoyé sur Terre pour nous détruire dans l'Amérique paranoïaque de la fin des années 50.

Après un choc, celui-ci devient aussi inoffensif qu'un enfant et c'est justement ce jeune garçon survitaminé qui va devenir un adulte face à cet être géant incapable de discerner le bien du mal. Nous suivons donc l'éducation de ce géant de métal aussi curieux que maladroit par l'espiègle Howard qui va tenter tant bien que mal de le cacher aux yeux d'un monde encore incapable de comprendre la différence, un monde qui serait persuadé que le robot soit envoyé par l'URSS pour les détruire.

On rit souvent tout en étant attristé par certaines séquences d'une tristesse rare, le metteur en scène américain étant déjà autant à l'aise dans la comédie explosive que dans des scènes plus intimistes. L'animation enchanteresse, les décors et la musique sincèrement magnifiques, à l'image du court long-métrage (seulement 1h15) qui, sans surplus, arrive à nous transporter dans une histoire d'amitié sincère et envoûtante. Ainsi, Le Géant de Fer demeure encore aujourd'hui un film d'animation de qualité, chose qui se fait plutôt rare au fil du nouveau millénaire...