Une époque hippique
Au moment où la Nouvelle Vague déploie ses ailes, "Le gentleman d'Epsom" est à l'opposé un bel exemple de cinéma de papa, sympathique mais un brin paresseux, passéiste voire légèrement...
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le 23 mai 2016
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Une fois encore, on s'en remet au procédé Audiard-Gabin, et la pauvreté de la mise en scène et du scénario n'en est que plus flagrante. Et pourtant, le personnage d'aigrefin des champs de courses, petit escroc aux accents aristocratiques que compose un Gabin charismatique mais figé, aurait pu faire une comédie originale et spirituelle. On imagine bien ce caractère chez Philippe de Broca par exemple, avec plus de sens ou au moins un type comique plus appliqué.
Mais, décidément, on a vraiment trop l'impression que ce sont les textes d'Audiard et son sens de la formule qui décident du récit et non pas l'inverse. Les dialogues font parfois sourire mais on devine aussi, en certaines occasions, de la complaisance. Des scènes interminables et totalement inutiles (le dîner entre Gabin, le vieil original, et Madeleine Robinson qu'il a connue autrefois: quel intérêt?) alternent avec toutes sortes de péripéties hippiques, de paris hasardeux sur le champ de courses. Le film n'est pas complètement ennuyeux mais ne surprend à aucun moment et se satisfait paresseusement de la caricature et du premier degré.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Gilles Grangier 1911-1996
Créée
le 16 oct. 2024
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le 23 mai 2016
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