Un conflit oppose les États-Unis à l’Union Soviétique, avec pour conséquence, une guerre nucléaire entre les deux nations…
Le Jour d'après (1983) est un téléfilm d’ABC, mais exploité au cinéma dans l’hexagone. Cette uchronie relate une guerre fictive entre deux puissantes nations et plutôt que de montrer les effets dévastateurs d’une guerre nucléaire à l’échelle mondiale, le film va se focaliser sur une petite bourgade du Kansas.
Réalisé en pleine paranoïa liée à la Guerre Froide, un an seulement avant Threads (1984), l’excellent téléfilm de Mick Jackson (pour le compte de la BBC) qui relatait à peu de chose près exactement la même histoire (on remplace les États-Unis par le Royaume-Unis). Ici, Nicholas Meyer nous fait vivre de l’intérieur le conflit (les prémices et les attaques nucléaires), ainsi que les dégâts aussi bien physiques que psychiques d’une telle attaque sur la population.
Scindé en deux parties, la première s’avère bien trop longue pour le peu qu’elle a à raconter (trop de personnages secondaires), tandis que la deuxième rentre enfin dans le vif du sujet (avec notamment les impressionnantes explosions nucléaires, suivie de la désintégration des corps). On assiste alors au déclin de la civilisation (en l’occurrence ici, la population américaine).
Côté mise en scène, c’est un peu la douche froide. On peut comprendre que le film ait pu faire l’effet d’un électrochoc sur la population américaine, mais après avoir vu le téléfilm britannique de Mick Jackson, difficile de faire mieux à titre de comparaison (hyper réaliste, quasi documentaire, nihiliste et sans concession). Plus de 40 ans plus tard, le film s’avère bien trop sage au regard de son sujet anxiogène, dommage.
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