Shaq’attack

Quant on voit le gabarit exceptionnel de Shaquille O’Neal, c’est à se demander si les blacks ne sont pas mieux monter que les blancs, après tout c’est quand même pas pour rien qu’on le considère souvent comme la 8ème merveille du monde. Un géant qui n’avait pas son pareil pour envoyer les athlètes dans le décor ou bien exploser les panneaux de baskets, mais qui possède néanmoins deux talons d’Achille, celui d’être un piètre comédien, et d’être mauvais au lancer franc, à tel point que ses adversaires trouvèrent la parade en provoquant volontairement des fautes sur lui afin de le faire s’entraîner au tir au panier, et surtout éviter de se prendre une raclée même si les Lakers régnaient alors en maître sur la NBA. Comme son homologue Michael Jordan qui jouait à l’époque dans Space Jam, il est l’un des joueurs les plus emblématiques de ce sport, probablement le meilleur pivot de l’histoire, c’est également un rappeur reconnu puisque son premier album fût récompensé disque de platine. Comme pas mal de personnalités médiatique, il dispose d’un fort capital sympathie grâce à ses facéties sur le parquet ou derrière l’écran même engoncé dans un costume d’acier ridicule, probablement parce que le Big Shaq n’est pas du genre à se prendre trop au sérieux, en atteste ses nombreuses blagues et grimaces qui alimentent la bibliothèque de mème sur les réseaux sociaux.

Steel c’est le Iron Man de chez DC, soit l’origin story de John Henry, un ancien ingénieur militaire qui se fait virer de l’armée à cause d’un collègue un peu teubé qui provoque un accident avec une arme de destruction massive en voulant la tester à pleine puissance. La déflagration va provoquer l’éboulement de tout le bâtiment, et une vieille plaque de crépi va s’effondrer sur la meilleur amie du grand dadais. Si Big Diesel espéré la serrer c’est raté, bien que 2mètre 16 sur une nénette de 60 kilos tout mouillé aurait probablement eu le même effet. Suite à ce malencontreux incident d’entraînement qui va provoquer l’immobilisation de Sparks en fauteuil roulant, Docteur Shaq va rentrer chez lui pour travailler dans une fonderie et s’occuper de sa grand-mère qui tente de cuisiner le soufflé parfait. Mais son ancien collègue de l’armée va s’emparer des armes pour trafiquer avec des criminels qui vont se mettre à braquer des banques avec des fusils lasers ce qui va semer un beau merdier dans le centre-ville, heureusement Shaq Fu passait par là à bord d’une voiture de patrouille, et va se lancer aux trousses des canailles sur une voie ferrée où le colosse va manquer de peu de se faire éclater les bijoux de famille par un train. Impuissant face à l’armement des méchants, Shaq’attack deviendra Steel, un super héros avec un gros marteau. Dans sa quête, il est accompagné de son amie handicapée Sparks, l’oracle de la casse-auto que gère l’oncle Joe et qui lui sert de QG. Une Steelcave en forme de décharge, il fallait oser, j’aurai d’ailleurs juré avoir vu Bronson de Street Trash trôner au sommet d’une pile de déchets mais ce n’est sûrement que mon fantasme pour les clodos qui me fait halluciner.

Par conséquent, on a le droit à un héros un peu lourdaud qui se met à jouer à sauter à mouton sur des grattes ciels avec 90kilos de ferrailles sur le dos avant de se vautrer dans une poubelle comme une vieille boîte de conserve. Malgré sa bienveillance envers les habitants, Steel est constamment poursuivi par les autorités qui n’apprécient pas tellement les justiciers mais qui trouvent ça OK que des gangsters puissent s’entretuer. Les scènes d’actions sont assez limités compte tenu du fait que le héros est assez limité dans ses mouvements et ses combos même s’il possède un lance grappin et une moto, c’est un peu le Batman afro du ghetto, d'où l'idée de recycler et de faire dans le système D. Son marteau ne lui sert pas seulement à assommer ses ennemies, puisqu’il lui permet également d’agir comme un aimant pour désarmer ses adversaires ou bien à employer la gravité pour retourner les tentatives de ses assaillants contre eux. Sinon à part ça, Shaq fait la morale à des délinquants tout en s’entraînant au lancé franc, avant d’affronter son grand méchant collègue blanc devenu un cruel corporatiste qui se sent enfin puissant parce qu’il tient enfin pendant quelques instants un gros engin dans les mains, ce qui doit lui donner l’impression d’avoir un sexe surdimensionné, seulement c’est pas la taille qui compte, pas vrai Shamrock ? En tout cas si la verge de ce dernier est proportionnelle au reste de son corps, il dois quand même bien mérité son surnom de « Most Dominant Ever ».