La saga "Un justicier dans la ville" avait débuté comme une réponse à celle de l'inspecteur Harry. Très clairement, le premier épisode s'inspirait des bases posées par le Film de Don Siege.
Le second épisode tenait lui autant de la suite que du remake (avec plus de violence) ; qu'attendre dans ce contexte d'un troisième film ?
Encore plus de violence ? Un Paul Kersey en proie au doute ? Un héro/anti-héro désormais poursuivi par la police (compte tenu du nombre de victimes déjà accumulé lors des deux premiers épisodes) ?
Que nenni.
Dans ce volume trois, on oublie la surenchère en termes de violence (je vise ici en particulier les sévices subis par les victimes dans le premier et surtout le second opus) et on met par contre le paquet sur l'action.
Dans ce troisième volet, l'acteur principal n'essaye plus de singer l'inspecteur Harry, mais plutôt John Rambo ; on sort les armes de guerre et on tire à tout va sur tout ce qui bouge.
On retrouve d'ailleurs sur internet deux affiches pour le film et l'une d'elle est explicite : un Charles Bronson muni d'une mitrailleuse lourde avec une interminable cartouchière en bandoulière.
C'est là que l'on bascule (à peu près au milieu du film) de la mauvaise série B à une série Z assez plaisante, divertissante.
A partir du moment où Paul Kersey commence à fabriquer l'équivalent d'une tapette pour les rats/souris mais à destination des voleurs (qui tenteraient de rentrer par une fenêtre) et avec un clou au bout du morceau de bois on a compris...
Même un simple voleur est un délinquant qui mérite une peine de mort immédiate comme un rat ou une souris et, tant qu'on y est, autant rendre leur mort amusante.
Et la police ? Elle se joint finalement à la fête en faisant équipe avec Paul Kersey et ses alliés ; ça tire à tous va, dans tous les sens et à l'arme de guerre en plein cœur de New-York.
En synthèse : un film à prendre pour ce qu'il est à savoir un pur divertissement de guérilla urbaine sans aucune ambition narrative.