La saga du Labyrinthe s'inscrit dans la vague d'adaptation cinématographique qui a pour chef de file la saga Hunger Games, acclamée au moment de sa sortie en salle et révélant Jennifer Lawrence au grand public. Cependant, il faut bien avouer que ce chef de file s'essouffle vraiment au fur et à mesure des films. Place donc à une nouvelle saga, sous la houlette d'un réalisateur que personne ne connait vraiment, Wes Ball et porté par la jeune star montante de la télévision Dylan O'Brien. Malgré ses défauts, il faut bien avouer que ce premier film est loin d'être mauvais et possède vraiment des qualités indéniables.
Le labyrinthe conte les aventures de Thomas, un jeune homme qui se réveille au fond d'un ascenseur sans aucun souvenir. Il est lâché en pleine nature avec des jeunes hommes qu'il ne connait pas. Mais surtout, entouré par un labyrinthe géant qui ne semble pas avoir de sortie. Dans son concept, ce film est vraiment intéressant: premièrement, il propose une vision d'une micro-société d'homme: chaque personnage occupe une place dans cette société. Deuxièmement, on nous présente un univers futuriste et mystérieux qui parvient à donner l'envie au spectateur d'en savoir plus. On s'identifie facilement aux personnages et à leur questionnement autour de ce labyrinthe. Bien évidemment, l'intrigue du film se lance vraiment lorsque que le personnage de Thomas décide de désobéir à l'ordre établi ce qui est légèrement cliché mais efficace.
Ce film possède vraiment beaucoup de potentiel: tout d'abord, il parvient à vraiment tenir en haleine: certaines séquences sont vraiment intéressantes et jouent sur les codes de l'horreur. D'autres séquences nous présentent vraiment l'immensité du labyrinthe par rapport aux personnages qui semble démunis vis-à-vis de ce dédale. En termes même d'intrigue, le film est nettement plus solide que d'autres sagas de cette mouvance: l'oeuvre de James Dashner est vraiment original et le film retranscrit parfaitement cette originalité à travers des séquences vraiment intéressantes mais aussi, un traitement pointilleux des personnages. Certes, on devine aisément quels personnages vont se détacher du lot et vraiment faire avancer le récit mais chaque personnage a le droit à sa séquence et je trouve que c'est une bonne chose.
Pour ce genre de saga, bien souvent, on retrouve une partition musicale importante: celle-ci représente bien souvent l'âme de la saga et sert souvent de repère. Telle musique correspond à telle saga (Star Wars en est l'exemple parfait). Ici, pas de composition qui se dégage en particulier mais, un travail malicieux autour du rythme du film: tantôt très rapide, très saccadée, presque stressante, tantôt lente et douce, la composition musicale de John Paesano est intéressante.
Ce premier volet d'une saga de 3 films donne le ton: épique, rapide et sombre. Le film pose beaucoup de questions auquel devront répondre les deux films suivants. Néanmoins, en terme de film solo, c'est une solide aventure, porté par un casting qui croit vraiment au film. La réalisation de **Wes Ball est solide, assez osée par moment mais reste relativement standard. Un premier film qui ne renouvelle pas un genre mais qui a le mérite de proposer de l'originalité.**