Petit extra-terrestre dans la filmographie de Guillermo del Toro -qui, on doit se le dire, est l'homme derrière Hellboy ou Pacific Rim-, ce conte fantastique, sans combats épiques et actions à tout-va, s'est fait une place dans les classiques du cinéma international.
Et il le mérite, qu'on se le dise !
On nous plonge dès les premiers instants en l'Espagne Franquiste, peu après la Guerre, où une fille et sa mère partent s'installer chez le nouveau mari de celle-ci, le général Vidal -dont on découvre plus tard chez lui un gout prononcé pour la torture et la violence- là, l'héroine de l'histoire, la petite Ofélia, découvre à coté du campement militaire ou elle loge les ruines d'un ancien Labyrinthe, ou l'attend une étrange créature; un "Faune" sachant parler l'Espagnol.(comme quoi...) celle-ci lui annonce qu'elle n'est autre que la princesse du royaume des morts, dont l'ame s'est réfugiée dans le corps d'une mortelle afin de survivre dans leurs monde.
Le Faune lui fait alors passer trois épreuves, qui serviront à déterminer si elle est apte à retourner en son royaume.
Alors l'histoire est vraiment riche et complète, -puisqu'elle doit tenir son titre de conte, évidence !- melant résistance politique et guerre, duretés de la réalités, et à la fois magie, monstruosités du fantastique. on découvre à chaques épreuves des monstres plus ou moins effrayants -tout les cinéphiles se rappelleront du Pale Man, ogre au yeux incrustés en ses mains, attendant qu'un enfant vienne à son banquet pour qu'il goute ses mets défendus et réveille ainsi chez lui sa férocité bestial- chaques monstres nous sont présentés un bref instant, mais des dizaines de petits détails nous retranscrivent leur histoire.
Car des histoires, il y en a partout dans ce film, et c'est ce qui fait sa complexité et pourquoi il est plaisant. Nous assistons donc tantot à la romance entre un résistant contre le régime franquiste et une cuisinière eu service du Général, tantot à la découverte d'un nouveau monstre, puis à la relation qu'a la fille avec sa mère, qui endure une grossesse douloureuse, etc...
A l'image, le film est un bijoux.
Les mouvements de caméras sont lisses et peaufinés, les couleurs enchanteresque, tout comme les décors, avec toujours une place majeur qu'occupe la foret ou résident surement moult créatures magiques, du moins c'est ce qu'elle nous laisse entendre.
Si ce film a tant marqué, c'est surement du au fait que, malgré qu'il soit classé comme "conte de fée" dans l'ambiance et fantastique dans son genre, il n'empeche que tout le film est plutot noir, triste, horrifique et assez organique sur les bords. Et ce mélange de genre, encore non-exploité jusque là vu que cela ne va pas ensemble -normalement- a créé au une ambiance si propre au film, un sentiment que l'on ne ressentira dans aucune autres oeuvres, et qui est assez marquant. Car le film pourrai vraiment etre décrit par un seul adjectif : tristesse. Malgré toute les paillettes qu'on nous jette aux yeux, on ne sera jamais trop rassuré et on ressentira toujours ce sentiment de malaise vis-à-vis du fait que la dure réalité est là : ce film n'est pas un conte de fée, au contraire, il se finit mal, des gens meurent, des gens souffrent, dans gens pleurent. Et c'est ce qu'a voulu retranscrire le réalisateur : derrière chaque contes pour enfants se cachent néanmoins la triste vie en dehors du filtre.
J'ajouterai que cette sensation est omniprésente dans l'oeuvre avec sa musique toujours si mélancolique; encore quelque chose qui ne va pas pour la case "ils vécurent heureux..."
Pate de Pistache