Version magnifiée par la technologie

Tiré de la nouvelle maintenant éternelle de Rudyard Kipling qui enchanta nos enfances, mais aussi celles de nos parents et de nos grands-parents, ce film d’animation, 8ème version cinéma quand même des aventures de Mowgli dans la jungle de l’Inde, est le remake du dessin animé de 1967, qui était déjà une variante bien modifiée de l’histoire originale. Plus adulte, plus violent, dépourvu des clowneries enfantines d’antan, peut-être vaut-il mieux que les petitouts se contentent de son inspirateur d’il y a 50 ans pour le moment.
Les libertés de cette version sur le dessin animé sont moins nombreuses que celles de celui-ci par rapport à l'oeuvre originale, et certaines d’entre elles la rapprochent même du roman. Elle est bien sûr plus en accord avec la sensibilité d’aujourd’hui, ne sombre heureusement pas dans l'habituel speed décérébré actuel, tout en gardant la charpente immuable du conte, ainsi que les trois célèbres chansons gravées désormais dans les mémoires collectives. Partant de ce cadre, le seul intérêt d’une répétition de film c’est l’exploitation de la technologie, à mon sens sans autre promesse ni autre attente.
Magnifique, spectaculaire, onirique, splendide, lumineux, parfait, et d’un époustouflant réalisme de l’image. Mis en vie, et même chanté, par les voix de Ben Kingsley, Bill Murray, Idris Elba, Scarlett Johannson et Christopher Walken, entre autres, si j’avais vu ce film étant môme c’eût été un incroyable rêve, et grâce à la technologie actuelle, il a aujourd’hui abouti.