Le livre de la Jungle ! 19ieme long-métrage qui a connu lors de sa production le plus tragique des évènements : La mort de Walt Disney ! C'est avec respect et pour le remercier de son énorme travail que je vais critiquer ce film.
Mowgli : Homme de la jungle, prémisse d'un certain Tarzan, il sera confronté à la dure loi du plus fort mais par son courage sans faille, il réussira à inverser l'ordre. C'est surtout un personnage en quête d'identité : d'abord il devient un loup faisant référence à Rémus et Romulus, puis un éléphant, un ours, vautour jusqu'à devenir l'homme qu'il est vraiment. Hélas, il devra subir de nombreuses déception et finira à ne plus avoir confiance en personne.
Baloo : Personnage incontournable avec la meilleure des philosophie ! Je dirais qu'il incarne une certaine classe moyenne où son dicton "Il en faut peu pour être heureux" s'applique parfaitement. Véritable gamin dans l'âme, il fera d'office le meilleur ami de Mowgli ! Mais quand on perd la confiance d'un ami, c'est quelque chose d'irréversible et la seule chose pour réparer les erreurs est un des plus noble sacrifice ! (Méprenez-vous, le terme "sacrifice" ne définit pas seulement "mourir pour le bien d'autrui).
Bagheera : Panthère noire avec une animation brillante fait ici guise de parrain à Mowgli. A part un des discours les plus émouvant, il n'y a pas grand chose à dire. Sauf que selon moi, Baloo et Bagheera formerait un couple homosexuel qui ont adopté un gamin. C'est surtout leur discussion sur l'avenir de Mowgli s'il vit encore dans la jungle qui m'a fait un tilt, on dirait presque une discussion entre maman et papa. Aussi, la scène finale où ils dansent sur la chanson phare du film peut implicitement faire croire à un couple.
Roi Louis : Un roi comme Disney aime les faire : petit gras du bide avec un côté excentrique mais le plus intéressant à analyser est dans sa chanson "Je voudrais devenir un homme". A cause de leur musique Jazzy, les singes sont considérés comme des Noirs ou Afro-Américain qui cherche leur place dans la société américaine. Donc, l'homme de la chanson est l'américain moderne et le feu, qui est l'objet de convoitise de Louis, est synonyme de progrès dans la civilisation !
Kaa : Roger Carel a un vrai dont pour nous hypnotiser avec sa voix polymorphe ! Représentation du violeur car franchement, hypnotiser pour le bouffer en le kidnappant. C'est ce qui mettra définitivement Mowgli d'accord sur un point, on ne peut faire confiance à personne. Ce qui est ironique face à la chanson "Aie Confiance" mais logique dans le sens que c'est chanté d'une manière... disons-le.....[spoiler]perverse.[/spoiler]
Shere-Kan : Enfin un vrai méchant digne du nom de Disney ! Cynique et arrogance à l'extrême , ça fait longtemps que j'ai pas vu un méchant pareil dans un classique. On ne le voit qu'à la moitié du film et pourtant, il est là ! On arrête pas de nous dire qu'il est dans la jungle, ce qui fait qu'un moment, on panique à chaque instant de voir Mowgli se faire déchiqueter !
Thème : Nous avons là des thèmes qui touchent les relations sociales entres les espèces alias nationalité ! Car si les personnages importants sont des américains blancs, les éléphants et vautour forment la classe anglaise patrouille et look de Beatles) alors que les singes sont les afro-américains qui euh aussi cherche leur place dans la société.
Il y a aussi du féminisme ! La louve qui recueille le petit Mowgli alors que le père est soucieux, cela montre que la femme est plus indulgente et moins sauvage que le mâle. Il y a aussi la femme du Colonel Hati de la troupe des éléphants qui est d'accord de retrouver Mowgli en faisant référence à son petit, montrant que la femme n'est pas qu'une simple femme au foyer et sait prendre des décisions quand ça concerne les enfants.
J'avais aussi parlé de la confiance qui est un peu la base de toute relation sociale.
Animation : Troisième film a adopté une animation au crayonné et s'en tire avec les honneurs ! J'apprécie beaucoup l'animation de Bagherra et de Kaa qui sont excellentes tellement on ressent leur coté animal. Un bravo pour Kan dont sa prestance est aussi grande que ses mouvements de pur prédateur.
Décors : On revient sur du très beau, on ressent l'aspect de la jungle. Ca du être un boulot énorme avec tous ses grands arbres, plante exotique, ...
Musique : Même si le coté bestial de la jungle est préserver, ça sera surtout le jazz qu'on retiendra par les deux chansons "Il en faut peu pour être heureux" et "Je voudrais devenir un homme" avec une touche anglaise avec "La Patrouille des Elephants" et la chanson des vautours.
Emotions : Je ris, je danse, je saute et je chante tout le long du film jusqu'au moment fatidique où nous avons droit à une des presque mort les plus touchantes de l'animation accompagné d'un discours des plus sensé, comment ne pas retenir sa larme !
Avis Personnel : Assemblage de plusieurs histoires qui ont chacune un sens avec un fil rouge qui les units à merveille !
Conclusion : Dommage que Walt ne puisse pas voir cet oeuvre ainsi celles qui vont la suivre ! Que son esprit veille sur son empire qui continuera de s'étendre à jamais !