Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese est sans conteste une œuvre énergique et visuellement captivante, mais son impact global est mitigé, lui valant une note de 6 sur 10.
Les points forts
- La force indéniable du film réside dans sa réalisation frénétique et l'interprétation magistrale de Leonardo DiCaprio en Jordan Belfort. DiCaprio incarne avec brio l'excès, la cupidité et le charisme toxique de son personnage.
- La mise en scène de Scorsese est dynamique et les scènes de fête et de débauche sont orchestrées avec un rythme effréné qui saisit le spectateur à la gorge. Le film est souvent hilarant et sert de satire acerbe de la finance et de la poursuite du rêve américain dévoyé.
Les réserves
- Cependant, le film s'enlise dans la répétition. Pendant ses trois heures, Le Loup de Wall Street illustre encore et encore les mêmes thèmes : l'argent, la drogue et le sexe.
- L'effet de choc initial s'estompe progressivement, et la surenchère constante finit par devenir épuisante plutôt que révélatrice.
- De plus, si l'intention est satirique, le film a parfois du mal à maintenir une distance critique. En passant autant de temps à glorifier l'excès et la jouissance de Belfort, il court le risque, perçu par certains, de rendre son style de vie séduisant sans offrir de véritable contrepoids moral.
- Il manque une profondeur émotionnelle et un arc de rédemption (ou même de chute plus substantiel) pour ancrer le récit dans quelque chose de plus qu'une performance endiablée de trois heures.
Conclusion
C'est un film qui est à la fois brillant dans sa performance et sa technique, mais redondant dans son message et sa structure. On en ressort avec une admiration pour le savoir-faire cinématographique, mais une légère fatigue face à la surdose. C'est une montagne russe divertissante, mais qui ne mène nulle part de fondamentalement nouveau.